La France insoumise et Europe Ecologie-Les Verts concluent un accord pour les législatives
La France insoumise (LFI) et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) ont conclu dans la nuit de dimanche à lundi un accord pour les élections législatives, ont annoncé les deux partis politiques français dans un communiqué, tandis que les discussions se poursuivent avec le PS et le PCF (parti communiste français).
«Nous voulons faire élire des députés dans une majorité de circonscriptions, pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale et battre l’extrême droite», écrivent les deux formations.
En cas de majorité obtenue, «le Premier ministre serait issu du plus grand groupe à l’Assemblée, soit Jean-Luc Mélenchon», ajoutent-elles.
«Nous souhaitons fédérer sur la base d’un programme ambitieux, toutes les forces qui le partagent, en respectant leur pluralité et leur autonomie», indiquent LFI et EELV. «Pour la clarté, nous souhaitons le faire autour d’une bannière commune ‘Nouvelle union populaire écologique et sociale’».
Leurs priorités
Font partie des priorités programmatiques, entre autres, «la hausse du SMIC (salaire minimum, NDLR) à 1.400 euros, le retour à la retraite à 60 ans pour toutes et tous, la garantie d’autonomie pour les jeunes, le blocage des prix sur les produits de première nécessité et l’éradication de la pauvreté, la planification écologique», ou encore la VIe République.
Les deux formations sont parvenues à un compromis sur l’Europe, stipulant que «pays fondateur de l’Union européenne, la France ne peut avoir pour politique ni la sortie de l’Union, ni sa désagrégation, ni la fin de la monnaie unique».
Mais, conformément aux souhaits de LFI, pour l’application du programme et «dépasser certains blocages», il faudra être «prêts à désobéir à certaines règles européennes (en particulier économiques et budgétaires)».
Agrandir cette alliance
Enfin, les deux forces disent «se donner tous les moyens» pour que l’inclusion dans cette alliance du PS et du PCF soit réalisée.
Le Conseil fédéral d’EELV a validé cet accord négocié au cours des deux dernières semaines, par 84 voix pour, 10 contre, 8 bulletins blancs et une personne qui n’a pas participé au vote. Il attribue notamment 100 circonscriptions pour le pôle écologiste, ont affirmé des sources proches des négociations.
L’investiture des candidats de cette «Nouvelle union populaire écologiste et sociale» aura lieu le 7 mai.