La journaliste qui avait interrompu un JT pour dénoncer l’offensive russe doit répondre de nouvelles accusations

Une nouvelle procédure a été engagée à l’encontre de Marina Ovsiannikova, la journaliste russe qui avait fait irruption pendant un journal télévisé pro-Kremlin pour dénoncer l’offensive en Ukraine. La femme de 44 ans risque une amende pouvant aller jusqu’à 50.000 roubles (environ 465 euros), rapporte l’agence de presse russe Interfax.

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DPA
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Mme Ovsiannikova est accusée d’«actes publics visant à discréditer la mission des forces armées de la Fédération de Russie», ajoute l’agence. L’objectif de cette mission est de «protéger les intérêts de la Fédération de Russie et de ses citoyens et de maintenir la paix et la sécurité internationales».

La journaliste s’était illustrée en faisant irruption en direct le 14 mars lors du journal télévisé le plus regardé de Russie, sur la chaîne Pervy Kanal, avec une pancarte critiquant l’opération militaire de Moscou en Ukraine et dénonçant la «propagande» des médias contrôlés par le pouvoir. Les images de ce geste ont depuis fait le tour du monde.

D’autres actes militants

Parallèlement à cette action, Mme Ovsiannikova avait également diffusé une vidéo dans laquelle elle dénonçait l’entrée des troupes russes en Ukraine et appelait à manifester contre l’invasion du pays.

La protestataire a été détenue et interrogée durant 14 heures à la suite de son intervention. Elle a été condamnée à une amende de 30.000 roubles (environ 260 euros), puis libérée. Mme Ovsiannikova a démissionné de la chaîne de télévision russe. Bien qu’elle risque toujours d’être poursuivie, elle n’a pas l’intention de quitter la Russie.