La réponse choquante d’un agent de la brigade des mineurs face à des soupçons de pédophilie: «C’est fréquent comme langage»
Il y a plusieurs jours, le journaliste Karl Zéro postait sur les réseaux sociaux un enregistrement audio qui crée depuis la polémique en France. Il s’agit d’un appel entre une maman, qui soupçonne le père de sa fille de 4 ans de l’agresser sexuellement, et un agent de la brigade des mineurs. L’attitude de ce dernier a choqué la toile.
L’appel entre la maman d’une fille de 4 ans, potentiellement victime de violences sexuelles de la part de son père, et un agent de la brigade des mineurs, fait beaucoup parler de lui ces derniers temps sur les réseaux sociaux. L’enregistrement, diffusé dans le cadre du documentaire sur la pédocriminalité «1sur5», témoigne de l’attitude intolérable du policier, qui envoie balader la jeune femme sous le choc.
«C’est pas forcément lié à son père»
Cet échange remonterait au début de l’année 2021 et a été anonymisé afin qu’aucun des protagonnistes ne puisse être reconnu. Lors de celui-ci, une mère fait part de ses doutes quant à des abus sexuels sur sa fille de la part du père. Elle explique qu’elle a besoin d’aide et de conseils: «Elle m’a parlé de choses à caractère sexuel qui se passent quand elle est chez son père.»
Elle parle notamment de «doigt dans le trou du pipi» et «dans le trou du caca». Avec un manque d’empathie affligeant, l’agent lui répond: «Pour les enfants de 4 ans, c’est assez fréquent qu’il y ait ce genre de langage, c’est pas forcément qu’il y a quelque chose derrière, hein. À l’école aussi, ça raconte pas mal de choses. C’est pas forcément lié à son père… C’est pas à votre cerveau d’adulte de fantasmer sur le vocabulaire d’une enfant de 4 ans.»
Une enquête ouverte
Sans laisser le temps à la mère de reprendre ses esprits, il lui recommande d’aller voir un psychologue afin de «faire un petit point avec (son) enfant mais bon… C’est pas parce qu’elle parle de ça que c’est lié à un abus sexuel». Il poursuit: «Un enfant de 4 ans et demi ça dit tout et n’importe quoi, faut pas du tout se fier à la parole. Parce que c’est pas parce que vous êtes séparée de cet homme-là que fatalement il fait du mal à votre fille.»
Depuis que cet enregistrement a été rendu public, l’IGPN, soit la «police des polices», a été saisie administrativement par le préfet de police. D’après la préfecture, interrogée par nos confrères du Figaro, le fonctionne n’exerce plus au sein de la brigade depuis plusieurs mois.