La Russie aurait perdu 40% de ses unités d’offensive, selon l’Ukraine
La Russie a perdu près de 40% de ses unités envoyées en Ukraine depuis que Moscou a lancé une offensive sur le pays voisin fin février, avance l’état-major ukrainien mercredi matin.
Les troupes ont été complètement détruites ou ont perdu leur capacité de combat, selon le bulletin quotidien de l’état-major qui ne fournit toutefois pas de chiffres détaillés. Les informations ne pouvaient pas être vérifiées indépendamment.
Les troupes russes semblent peu progresser
Selon le Pentagone, les troupes terrestres russes n’ont pratiquement pas progressé en Ukraine. Les civils et zones résidentielles sont de plus en plus pris pour cible, avance-t-on outre-Atlantique, mais l’armée russe n’a pas progressé de manière significative vers la capitale. Selon les estimations américaines, les troupes russes se situent au nord-ouest à 15 ou 20 kilomètres du centre de la ville. À l’est, elles seraient à 20 à 30 kilomètres.
Selon le Pentagone, les Russes ont tiré 950 roquettes depuis le début de l’invasion. Il n’y a pas de nouvelles attaques vers l’ouest à signaler, selon le fonctionnaire américain, et rien n’indique que la Russie prévoit de se déplacer vers ces régions. Mais il se peut que Moscou garde cette option en réserve. Le Bélarus ne fait pas mine non plus déplacer des troupes, a-t-il encore décrit.
Des milliers de civils en fuite
Les zones disputées près de la ville portuaire de Marioupol continuent d’être confrontées à des situations dramatiques. L’armée russe tente de bloquer la ville sur les flancs est et ouest. Mais ces forces accusent des «pertes significatives», selon le rapport ukrainien.
Les autorités annoncent aussi que 20.000 personnes ont quitté cette ville, via la Mer d’Azov mardi, pour se mettre en sécurité.
En tout, 30.000 civils à l’échelle du pays ont quitté des zones dangereuses mardi, mais un convoi humanitaire destiné à Marioupol reste empêché par les soldats russes, a averti le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Dans la région d’Odessa, les navires russes visaient la côte ukrainienne, sans toutefois tenter d’amarrer, a aussi communiqué un conseiller au ministère de l’Intérieur.
Un peu d’optimisme dans les poureparlers
Les délégations ukrainiennes et russes poursuivent leurs pourparlers mercredi pour dégager une sortie du conflit. Selon le président ukrainien, les demandes russes deviennent plus réalistes, mais il avertit aussi que cela pourrait prendre du temps avant que son pays soit satisfait.
«Lors des premiers cycles, la Russie n’était pas prête à écouter nos positions, mais ne formulait que des ultimatums: que l’Ukraine doit se rendre, déposer les armes, que notre président devrait signer un acte de reddition», a expliqué le conseiller présidentiel Ihor Zhovkva. «Maintenant la Russie a un peu adopté un autre ton».
Le conseiller avance donc que la délégation ukrainienne est «prudemment optimiste» mais qu’une percée pourrait seulement être obtenue par les présidents, Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.
L’Ukraine demande que la guerre prenne fin et que les troupes russes se retirent. Moscou demande que l’Ukraine reconnaisse la Crimée annexée de même que les zones séparatistes à l’est de l’Ukraine comme des Etats indépendants.