La ville ukrainienne de Marioupol est privée d’électricité
La ville de Marioupol, dans l’est de l’Ukraine sur la mer d’Azov, était sans électricité mardi après une offensive russe. C’est ce qu’a déclaré sur Facebook Pavlo Kirilenko, gouverneur de la région de Donetsk.
«Marioupol et Volnovakha sont à nous! Les deux villes subissent la pression de l’ennemi mais elles tiennent. A Marioupol, la ligne d’électricité a été coupée, la ville est sans électricité», a-t-il déclaré sur sa page Facebook. Selon lui, Volnovakha, qui compte environ 20.000 habitants, est largement «détruite».
La prise de ces deux cités ukrainiennes par l’armée russe permettrait de faciliter la jonction des forces russes qui avancent le long de la côte de la mer d’Azov depuis la Crimée annexée par Moscou, et des troupes dans le territoire séparatiste prorusse de Donetsk et la frontière avec la Russie.
Marioupol, ville portuaire stratégique d’un demi-million d’habitants, a déjà connu la guerre. Dernière grande cité du sud-est de l’Ukraine à être restée sous le contrôle de Kiev, elle a été brièvement occupée par les séparatistes prorusses au début du conflit en 2014, avant d’être reprise par les troupes régulières ukrainiennes.
70 soldats tués lundis à Kharkiv
Toujours à l’est, le centre de Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine non-loin de la frontière russe, est bombardé par l’armée russe, a annoncé mardi sur Telegram le gouverneur de la région, Oleg Sinegoubov. «Aujourd’hui, notre ennemi à sournoisement commencé à bombarder le centre-ville de Kharkiv et de quartiers résidentiels», a-t-il dit dans une vidéo, où il porte casque et gilet pare-balles.
Kharkiv, une ville largement russophone à la frontière avec la Russie, a une population d’environ 1,4 million d’habitants. Elle est ciblée par les forces russes depuis le début de l’assaut lancé jeudi sur ordre du président russe Vladimir Poutine. Au moins 70 soldats ukrainiens auraient été tués dans des bombardements lundi dans une autre ville du nord-est, Okhtyrka, dans la région de Soumy, selon le gouverneur régional, un bilan que l’armée, contacté par l’AFP, n’était pas en mesure de confirmer.
«Hier, l’artillerie de l’ennemi a frappé l’unité militaire. Nous continuons de trouver des corps sous les décombres», a déclaré sur Telegram le chef de l’administration régionale Dmytro Zhyvytskyy.
Il y a aussi «beaucoup de corps russes dans la ville», a-t-il écrit. Il a publié des images de bâtiments calcinés et de personnels de secours retournant les décombres. Moscou affirme ne pas viser les zones civiles, alors que des quartiers résidentiels sont bombardés.
L’Ukraine a, elle, annoncé que 350 civils étaient morts depuis le début de la guerre jeudi. La Russie a admis que des soldats russes étaient morts en Ukraine, sans en préciser le nombre.