L’armée américaine «sécurise» l’aéroport de Kaboul
L’armée américaine a «sécurisé» lundi l’aéroport de Kaboul, où a été regroupé le personnel de son ambassade dans l’attente d’être évacué après la prise de la capitale par les talibans, a annoncé le département d’État.
«Nous pouvons confirmer que l’évacuation en toute sécurité de tout le personnel de l’ambassade est maintenant terminée», a déclaré dans un communiqué le porte-parole du département d’État Ned Price. «Tout le personnel de l’ambassade se trouve dans l’aéroport international Hamid Karzai, dont le périmètre est sécurisé par l’armée américaine», a-t-il ajouté.
Les citoyens afghans et étrangers qui veulent fuir l’Afghanistan «doivent être autorisés à le faire», ont par ailleurs plaidé les États-Unis et 65 autres pays dans un communiqué commun, avertissant les talibans qu’ils doivent faire preuve de «responsabilité» en la matière.
«Étant donné la situation sécuritaire qui se dégrade, nous plaidons et travaillons à assurer, et appelons toutes les parties à respecter et faciliter le départ sécurisé et ordonné de tous les citoyens étrangers et afghans qui souhaitent quitter le pays», indique le texte. «Ceux qui se trouvent en position de pouvoir et d’autorité dans tout l’Afghanistan portent la responsabilité (…) de la protection des vies humaines (…) et pour la restauration immédiate de la sécurité et de l’ordre civil», souligne-t-il.
Biden envoie des troupes
Le président américain Joe Biden avait décidé dimanche d’envoyer 1.000 soldats supplémentaires à Kaboul pour sécuriser les évacuations de milliers de civils américains et afghans, a indiqué un responsable du Pentagone, alors que les talibans ont pris le pouvoir en Afghanistan. Au total, 6.000 soldats américains devraient avoir rejoint la capitale afghane «dans les prochains jours», a précisé ce responsable ayant requis l’anonymat, alors que les images de panique à l’aéroport de Kaboul fleurissaient sur les réseaux sociaux.
Le Pentagone évalue à 30.000 le nombre total de personnes à évacuer, qu’il s’agisse de diplomates et autres ressortissants américains ou d’Afghans ayant aidé les États-Unis et craignant désormais pour leur vie.
Comme la veille, les hélicoptères américains continuaient dimanche leurs rotations incessantes entre l’aéroport et l’ambassade américaine, un gigantesque complexe situé dans la «zone verte» ultra-fortifiée, au centre de la capitale.