Le décollage de la fusée vers la Lune ne sera pas retenté dans les prochains jours
Il faudra attendre au moins deux semaines pour voir la fusée s’envoler pour la Lune.
Le décollage de la nouvelle méga-fusée de la Nasa vers la Lune ne pourra pas être retenté dans les jours qui viennent, après son annulation au dernier moment samedi pour la deuxième fois en une semaine, un contretemps qui repousse le lancement effectif du programme américain de retour sur la Lune, Artémis.¨
Le 19 septembre au plus tôt
La période permettant actuellement un lancement, déterminée par les positions de la Terre et la Lune, se termine mardi, mais une possibilité de décollage d’ici là «n’est plus sur la table», a déclaré lors d’une conférence de presse Jim Free, administrateur associé à la Nasa, sans annoncer de nouvelle date possible pour le moment.
Les prochaines périodes pour un lancement vont du 19 septembre au 4 octobre, puis du 17 au 31 octobre.
Cinquante ans après la dernière mission Apollo, le nouveau programme phare Artémis doit permettre d’établir une présence humaine durable sur la Lune, permettant ensuite de s’en servir comme tremplin vers Mars.
Fuite de carburant
Après une première tentative échouée lundi, le lancement de la première mission test Artémis 1, sans astronaute à bord, était cette fois prévu samedi à 14H17 heure locale (20H17 heure belge), avec une fenêtre de tir de deux heures, depuis le centre spatial Kennedy, en Floride.
Mais les équipes de la Nasa ont échoué à résoudre un problème de fuite de carburant, qui s’est déclenché au moment des opérations de remplissage des réservoirs de la fusée. Peu après 11H00, la directrice de lancement, Charlie Blackwell-Thompson, a pris la décision d’annuler.
Peu avant 06H00 heure locale, elle avait donné son feu vert pour commencer le remplissage des réservoirs de la fusée avec son carburant cryogénique -- hydrogène et oxygène liquides ultra-froids.
Mais vers 07H15, une fuite a été détectée au pied de la fusée, au niveau du tuyau par lequel passe l’hydrogène liquide, hautement inflammable, jusqu’au réservoir. Malgré plusieurs tentatives, elle n’a pas pu être réparée.
La fuite a été qualifiée de «grosse» par Mike Sarafin, en charge de la mission à la Nasa.
Lundi, lors d’une première tentative, le lancement avait également été annulé au dernier moment à cause de problèmes techniques, dont une fuite similaire qui avait, elle, pu être surmontée.