Le paiement par reconnaissance faciale en phase de test dans plusieurs supermarchés
Ces dernières années, on a vu le paiement sans contact se démocratiser, et même le paiement avec une puce sous-cutanée se développer. Au Brésil, le paiement par reconnaissance faciale est désormais en phase de test dans plusieurs supermarchés. Pourra-t-il bientôt arriver dans nos vies? Pas si sûr car il pose des problèmes au niveau des lois sur la protection des données biométriques… Explications.
Mastercard a décidé de se lancer dans la grande aventure du paiement par reconnaissance faciale, une technologie qu’elle est en train de mettre à l’épreuve dans cinq supermarchés au Brésil. Ce système permet, grâce à un sourire ou un signe de la main, de payer à la caisse d’un magasin. Cette nouvelle technologie intéresse de nombreux pays, notamment en Asie et au Moyen-Orient, qui pourraient bien la tester dans les prochaines semaines.
Mastercard l’explique, ce type de paiement ne comporte que des avantages, que cela soit pour les commerçants comme pour les clients: «Plus besoin de chercher son téléphone ou son portefeuille quand on a les mains pleines. (…) Cette technologie va aider les consommateurs à passer plus rapidement à la caisse», indique la société américaine. «Pour les commerçants, les avantages sont également considérables, qu’il s’agisse de la rapidité des transactions, de la réduction des files d’attente, d’une meilleure hygiène ou d’une sécurité accrue.»
Cette technologie chez nous?
On est déjà habitués à cette technologie lorsqu’il s’agit de déverrouiller son téléphone, mais payer par reconnaissance faciale serait un tout nouveau geste de nos quotidiens. Toutefois, il n’est pas sûr que cela arrive un jour jusqu’en Europe, la faute à des lois sur la protection des données biométriques beaucoup plus strictes.
En septembre 2021, l’UE publiait un rapport au sujet de la reconnaissance faciale, et faisait part de ses préoccupations: «Le fait que la technologie de reconnaissance faciale soit omniprésente, alors que le contrôle humain est difficile à mettre en place, constitue l’une des principales sources de préoccupation. La technologie de reconnaissance faciale enregistre des caractéristiques du corps humain qu’une personne ne peut modifier (contrairement aux identifiants de téléphone portable), un grand nombre d’images sont déjà disponibles (par exemple sur Internet), et des images faciales peuvent être prises à distance à l’insu d’une personne, tandis qu’il est très difficile d’obtenir le consentement d’un individu lorsque la technologie est utilisée dans les espaces publics.»
Il faudra sans doute encore un moment et de nombreux tests pour que ce type de paiements arrive véritablement dans nos vies.