Le Roi réitère ses «plus profonds regrets» pour les blessures du passé au Congo
Le roi Philippe a réaffirmé, mercredi, au deuxième jour de sa visite officielle en République démocratique du Congo (RDC), «ses plus profonds regrets» pour les blessures du passé colonial.
Lors d’un discours très attendu sur l’esplanade du Palais du Peuple, siège du Parlement, à Kinshasa, le souverain belge a réitéré «ses plus profonds regrets» – déjà exprimés en 2020 dans une lettre historique adressée au chef de l’Etat Félix Tshisekedi – pour les souffrances infligées au peuple congolais pendant la période coloniale.
«Bien que de nombreux Belges se soient sincèrement investis, aimant profondément le Congo et ses habitants, le régime colonial comme tel était basé sur l’exploitation et la domination», a déclaré le roi Philippe. «Ce régime était celui d’une relation inégale, en soi injustifiable, marqué par le paternalisme, les discriminations et le racisme. Il a donné lieu à des exactions et des humiliations», a-t-il ajouté.
Une visite reportée
Le Roi a également promis le soutien de la Belgique à la RDC dans ses efforts pour préserver l’intégrité du territoire du Congo, dont l’est est en proie à l’instabilité et à un regain de tension avec le voisin rwandais.
Le roi Philippe et la reine Mathilde sont arrivés mardi après-midi à Kinshasa, accompagnés de plusieurs membres du gouvernement, dont le Premier ministre Alexander De Croo, pour une visite de six jours en RDC à l’invitation du président Félix Tshisekedi, la première depuis celle qu’avait effectuée le roi Albert II en 2010.
Cette visite royale, initialement prévue pour célébrer les 60 ans de l’indépendance de l’ancienne colonie belge en 2020, a été reportée à trois reprises, deux fois pour cause de pandémie et une fois en raison du conflit en Ukraine.