Le Royaume-Uni veut interdire toutes les «thérapies de conversion»
Le gouvernement britannique s’apprête à publier un avant-projet de loi pour interdire toutes les thérapies dites de conversion, y compris celles visant les personnes transgenres.
Cette annonce faite mardi intervient après plusieurs revirements du gouvernement concernant une promesse qui remonte à 2018, au sujet de ces thérapies qui prétendent pouvoir changer les orientations sexuelles ou l’identité de genre d’une personne.
«Le gouvernement publiera un avant-projet de loi, qui établira une proposition d’approche pour interdire les pratiques de conversion» en Angleterre et au Pays de Galles, a annoncé mardi la ministre de la Culture Michelle Donelan dans une déclaration écrite au Parlement.
«Le texte protégera tout le monde»
«Nous reconnaissons la force des sentiments sur la question des pratiques de conversion néfastes et restons engagés à protéger les gens de ces pratiques», a-t-elle ajouté. «Le texte protégera tout le monde, y compris les personnes qui sont ciblées en raison de leur sexualité ou parce qu’elles sont transgenres», a-t-elle précisé.
Cette annonce a été saluée par les associations à l’instar de l’organisation LGBTQ+ Stonewall.
Des chiffres interpellants
«Le gouvernement doit publier le projet de loi et un calendrier imminent dès que possible», a fait valoir Nancy Kelley, directrice générale de Stonewall, soulignant que les propres chiffres du gouvernement montrent que 13% des personnes trans et 7% de toutes les personnes LGBTQA+ ont subi ou se sont vu proposer des thérapies de conversion.
Après avoir annoncé au printemps dernier qu’il renonçait à interdire les thérapies de conversion, le gouvernement était rapidement revenu sur sa décision face au tollé.
Mais il entendait alors interdire ces pratiques seulement pour les homosexuels et lesbiennes, en excluant les transgenres.
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