Le Sénat français vote finalement le pass vaccinal modifié en première lecture
Le Sénat français, dominé par l’opposition de droite, a voté dans la nuit de mercredi à jeudi en première lecture, après l’avoir sensiblement modifié, le projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire, qui instaure le pass vaccinal.
Le vote de l’ensemble du texte a été acquis par 249 voix pour et 63 contre au terme de deux longues journées de débats apaisés, contrastant avec le climat agité qui avait entouré son adoption la semaine dernière à l’Assemblée nationale.
Députés et sénateurs se réuniront jeudi en début d’après-midi au Palais Bourbon, pour tenter de s’accorder sur une version commune du texte en commission mixte paritaire (CMP).
En cas d’accord, il sera soumis pour adoption définitive une dernière fois au vote du Sénat jeudi puis de l’Assemblée vendredi.
Une fois le projet de loi adopté par le Parlement, il faudra pouvoir justifier d’un statut vaccinal pour accéder aux activités de loisirs, restaurants et bars, foires ou transports publics interrégionaux. Un test négatif ne suffira plus, sauf pour accéder aux établissements et services de santé.
Le Sénat a apporté au texte plusieurs modifications qui ne sont pas du goût du gouvernement.
Quelques modifications
Le pass vaccinal ne pourrait ainsi être imposé que lorsque le nombre d’hospitalisations liées au Covid-19 serait supérieur à 10.000 patients au plan national, et disparaîtrait automatiquement en deçà de ce seuil. Le nombre de patients hospitalisés est aujourd’hui de près de 24.000, selon les chiffres des autorités sanitaires.
Les sénateurs ont encore limité la possibilité d’imposer la présentation d’un pass vaccinal aux personnes de plus de 18 ans. Les mineurs âgés de 12 à 17 ans resteraient soumis à l’obligation de présenter un simple pass sanitaire.
Ils ont supprimé la possibilité, pour les patrons de bars, cafés et restaurants, de vérifier l’identité du détenteur du pass, afin d’éviter les fraudes.
Ils se sont enfin opposés aux sanctions administratives contre les entreprises ne jouant pas le jeu du télétravail ou n’appliquant pas les protocoles, dans le cadre de l’épidémie de Covid-19.