Le sous-variant BA.2 est-il plus dangereux qu’Omicron? Une étude le suggère
Il est encore difficile d’estimer la dangerosité réelle du sous-variant BA.2.
Le variant BA.2 va-t-il devenir bientôt dominant dans notre pays? C’est possible. Découvert il y a quelques semaines, il représente désormais 14% des nouvelles contaminations, indique ce vendredi Steven van Gucht. Un chiffre en constante augmentation. D’après les dernières données de Sciensano disponibles ici, il représenterait même près de 20% des nouvelles contaminations alors que Delta a presque totalement disparu. Au niveau mondial, l’OMS rapporte d’ailleurs non seulement un recul du nombre de cas de coronavirus, mais aussi une augmentation constante des infections au sous-variant BA.2.
Mais faut-il s’inquiéter de l’arrivée de ce nouveau variant? Une étude danoise semble en tout cas montrer que ce sous-variant est plus contagieux que la souche classique d’Omicron. Il est même devenu majoritaire au Danemark, ce qui n’a pas empêché le pays de lever (quasi) toutes ses restrictions sanitaires le 1er février dernier. Depuis, les hospitalisations liées à la Covid-19 dans le pays augmentent continuellement. Cette augmentation ne se traduit par contre pas dans le nombre de lits en soins intensifs occupés.
Dangerosité vs immunité
«D’un point de vue humain, BA.2 pourrait être un pire virus que BA.1 (la souche de base d’Omicron). Il pourrait se transmettre plus rapidement et causer des maladies plus sérieuses», indique à CNN le docteur Daniel Rhoads, chef de section de microbiologie à la Cleveland Clinic dans l’Ohio. Il a été interviewé par la chaîne américaine par rapport à une nouvelle étude japonaise, non révisée par ses pairs, qui suggère que le variant BA.2 devrait être plus dangereux à cause de ses nombreuses mutations. Les chercheurs japonais appellent d’ailleurs à ce que ce nouveau variant soit surveillé de très près.
«Il pourrait être temps de lui donner une lettre de l’alphabet grec», confirme Deborah Fuller, une virologiste américaine. Elle appelle cependant à ne pas céder à la panique. «Il y a deux faces à cette histoire. Nous système immunitaire évolue également», rappelle-t-elle.
Chez nous, Steven Van Gucht ne s’est pas montré particulièrement inquiet en conférence de presse ce vendredi, indiquant que le Danemark n’avait pas assisté à une explosion de ses indicateurs épidémiologiques depuis l’arrivée de BA.2.