Les destinations stars d’avant-Covid dans les starting-blocks pour retrouver leurs touristes
Aux quatre coins du monde, les destinations les plus visitées avant la pandémie, à l’image de la Thaïlande et de l’Espagne, s’organisent pour rassurer les voyageurs et réussir leur retour sur la scène touristique. Plusieurs stratégies sont engagées pour remettre la machine du voyage en marche. Tour d’horizon.
L’Organisation mondiale du tourisme a prévenu: la reprise sera lente cette année. Et il faudra patienter au moins jusqu’à 2024 pour que les touristes voyagent aussi fréquemment qu’avant la pandémie. Si le variant Omicron a freiné les ardeurs, tant du côté des professionnels du tourisme que des voyageurs eux-mêmes impatients de boucler leurs valises, les propos récents de l’Organisation Mondiale de la Santé sont un signal positif fort. L’instance a en effet estimé que les restrictions de voyage ne permettaient pas de «supprimer la propagation internationale» du Covid-19. «Les mesures de voyage telles que le masquage, le dépistage, l’isolement/la quarantaine et la vaccination doivent être fondées sur des évaluations des risques et éviter de faire peser la charge financière sur les voyageurs internationaux», écrit l’OMS en complément.
Les destinations les plus visitées du monde se sont déjà organisées pour faciliter le retour des passagers. La suppression d’une quarantaine apparaît comme la solution la plus efficace pour stimuler l’envie de revenir sur leur sol. Une mesure qui s’applique bien sûr uniquement aux voyageurs vaccinés. En Thaïlande, cette décision s’appliquera à compter du 1er février. Cependant, les visiteurs devront suivre plusieurs règles pour espérer vivre un séjour sur la terre du sourire. Ils devront se soumettre à des tests antigéniques le jour de leur arrivée ainsi qu’au cinquième jour. Un processus sanitaire déjà appliqué par d’autres pays, comme l’île Maurice. Et ce n’est pas tout. Les voyageurs doivent aussi choisir un hôtel membre d’une liste d’établissements agréés par les autorités thaïlandaises. Pour un voyage plus libre, mieux vaut opter pour les régions de Phuket, Koh Samui, Koh Tao, Koh Phangan, Koh Chang, Pattaya, Koh Sichang, Na Chom Tian et Bang Sare, adhérentes au protocole «Sandbox». Ce dispositif permet de circuler à sa guise dans tout le pays après avoir séjourné dans l’une de ces destinations durant sept jours.
En Europe, la Norvège fait figure d’exemple singulier. À compter de ce 26 janvier, le pays scandinave n’imposera plus aucune quarantaine à l’arrivée des voyageurs, y compris ceux qui ne seraient pas vaccinés, rapporte le média Schengen Visa Info.
Qui n’a pas été freiné dans ses envies de voyage par l’obligation d’un test à l’arrivée, de peur qu’il se révèle positif? En Europe, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, n’a pas caché ses ambitions en supprimant toutes les contraintes pour les voyageurs: le pays de la Reine Elizabeth souhaite devenir l’un des pays les plus ouverts d’Europe. Il n’est plus obligatoire désormais de réaliser un test PCR avant de monter dans l’Eurostar pour rejoindre Londres. Toutefois, les voyageurs doivent s’organiser pour en réaliser un dans les deux jours suivant leur arrivée. En détention d’un pass vaccinal, il n’est même pas obligatoire de s’isoler en attendant les résultats. A noter que les non-vaccinés ne peuvent pas franchir la frontière, à moins d’un motif impérieux et d’un test PCR ou antigénique de moins de 24h.
Le Royaume-Uni s’est dit prêt à un «boom touristique international». Les autorités britanniques ont en effet à l’esprit le jubilé de platine de la Reine, qui doit avoir lieu en juin prochain. Et comme on le sait, tous les événements en lien avec la royauté anglaise sont moteurs de croissance pour les professionnels du tourisme britannique. L’office de tourisme du pays a même investi 10 millions de livres dans une campagne de promotion pour faire revenir les voyageurs du monde entier.
Deuxième destination touristique mondiale, l’Espagne est elle aussi dans les starting-blocks pour retrouver ses vacanciers. De l’autre côté des Pyrénées, on compte sur le système du certificat numérique permettant aux Européens de traverser les frontières des pays de l’espace Schengen à condition que leur schéma vaccinal soit complet, pour simplifier les arrivées. Les professionnels du tourisme ibérique espèrent un redémarrage au cours des prochaines vacances de printemps. Le secrétaire d’Etat au tourisme, Fernando Valdes, estime même que la semaine de Pâques sera un indicateur de ce que sera le tourisme le reste de l’année.
Par comparaison, si l’Italie et le Portugal demandent la présentation du certificat Covid numérique européen, ils imposent tout de même la réalisation de tests: un PCR négatif de moins de 48 heures pour le premier et un PCR Négatif de moins de 72 heures pour le second.
En marge des mesures mises en place sur son territoire, le gouvernement thaïlandais a accéléré le déploiement de la quatrième dose dans les régions touristiques comme Phuket, Krabi ou Bangkok. Le crédo reste le même: vacciner pour rassurer. En Europe, la Grèce a décidé de faire payer une amende de 100 euros aux Grecs âgés de plus de 60 ans qui ne sont pas vaccinés. Une sanction prévue pour être reproduite chaque mois tant que la personne n’a pas reçu d’injection… Le tourisme est en effet un secteur vital pour le pays des Dieux, puisqu’il représente 18% de son PIB. Selon l’ambassade, plus de 900.000 personnes travaillent dans cette branche professionnelle.