Les parents de Lena, dans un état végétatif à cause d’une pizza, témoignent: «on ne sait pas si elle s’en sortira»
L’adolescente avait mangé une pizza de la marque Buitoni contaminée par E. coli.
Nous vous en parlions le 30 mars dernier. Les autorités sanitaires françaises ont établi un lien entre des pizzas surgelées de la marque Buitoni, du groupe Nestlé, et plusieurs cas graves de contamination par la bactérie Escherichia coli. Parmi les personnes contaminées, la jeune Lena, 12 ans, qui a dû être hospitalisée quatre jours après avoir mangé une de ces pizzas avec sa sœur. «Elle a eu des grosses douleurs au ventre. Ensuite, elle a eu des diarrhées, avec du sang. Cinq minutes après, elle est tombée dans les pommes. Je l’ai emmenée à l’hôpital. Ils ont trouvé une inflammation au niveau des intestins. Ils m’ont simplement dit de repartir à la maison, de rappeler le médecin», explique à RMC Sophie, qui est retournée à l’hôpital le soir même à cause des douleurs de sa fille.
«Au revoir, je vous aime»
La toxine s’est ensuite propagée au cerveau de Lena, obligeant les médecins à la plonger dans le coma. Des examens ont révélé des grosses lésions à plusieurs endroits de son cerveau. «Le seul constat que les médecins font, c’est visuellement: la petite, elle ne parle plus, ne gémit pas, ne voit pas. On ne sait pas si elle entend. Elle est nourrie par sonde nasogastrique. Elle a eu une perte de poids considérable. Elle ne peut pas se mettre assise, rien du tout… Elle a d’énormes gestes, atypiques, qui sont liés à l’atteinte neurologique de l’enfant. Aujourd’hui, ils ne peuvent pas nous dire si elle s’en sortira», déplore Cédric, son père.
«Avant qu’ils la mettent dans le coma, Léna nous a dit ‘au revoir, je vous aime’. Un quart d’heure après, il n’y avait plus de Léna. On lui a dit au revoir, ‘bisous mon cœur’, ‘je t’aime, à demain’», ajoute la maman.
Désespérés, les deux parents ont décidé de porter plainte. Ils déplorent également le manque de soutien d’Olivier Véran, le ministre de la Santé française. «On a un ministre de la Santé qui est présent dans les médias, mais sur ce cas de figure, non, tranche Cédric. Il est aux abonnés absents. La seule personne qui a pris une bonne décision, c’est le préfet du Nord, en faisant fermer cette usine. On pourrait lui dire merci», conclut Sophie.