Les riches voient leur fortune diminuer, voici pourquoi
Les personnes aux plus hauts patrimoines ont vu leur nombre et la valeur de leur fortune connaitre le recul le plus important en dix ans l’année dernière, selon une étude internationale menée par le cabinet de conseil Capgemini, sous l’effet d’un recul des indices boursiers.
Le nombre de personnes fortunées dans le monde, définies par Capgemini par les personnes dont l’argent disponible hors résidence principale dépasse le million de dollars, a reculé de 3,3% en 2022 à 21,7 millions de personnes, a calculé le cabinet dans une étude rendue publique jeudi. Logiquement, la valeur de leur fortune elle aussi a reculé, avec un patrimoine total estimé de 83.000 milliards de dollars, soit une baisse de 3,6% par rapport à l’année précédente.
Guerre en Ukraine
L’éclatement de la guerre en Ukraine et ses conséquences sur la planète, ainsi que l’envolée de l’inflation et la hausse des taux d’intérêt des banques centrales ont rendu l’année 2022 particulièrement difficile sur le plan économique. Les indices boursiers ont connu un net recul l’an dernier: l’indice CAC 40 a perdu 9,5%, le Nasdaq aux Etats-Unis a plongé de 33%, et l’indice S&P 500, rassemblant les 500 principales entreprises américaines, a reculé de 20%.
«Il y a forcément une corrélation» entre l’évolution des indices boursiers et celle des fortunes car la fortune est de manière croissante constituée d’actifs financiers, estime auprès de l’AFP Elias Ghanem, directeur de la recherche financière du groupe Capgemini.
Ralentissement de la progression
Certaines des plus grandes fortunes elles-mêmes ont connu un net ralentissement de la progression de leur fortune l’an dernier, de la première fortune mondiale et patron de LVMH Bernard Arnault au fondateur de Facebook Mark Zuckerberg ou l’héritière de l’Oréal Françoise Bettencourt Meyers, d’après l’indice des fortunes en temps réel du magazine Forbes.
Dans le détail, les fortunes situées en Amérique du Nord ont connu le plus fort recul en valeur avec -7,4%, suivies par celles situées en Europe (-3,2%) et en Asie-Pacifique (-2,7%), selon l’étude. A l’inverse, celles situées en Afrique, en Amérique latine et au Moyen-Orient ont progressé, relève Capgemini, à la faveur de performances solides dans les secteurs pétroliers et gaziers, dont les prix se sont envolés avec l’éclatement de la guerre en Ukraine et les sanctions imposées à la Russie par l’Occident.
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