L’interview lunaire d’un Français parti combattre en Ukraine et revenu après 48h: «il y a eu plein de couacs»
Ce Français a voulu venir en aide aux forces armées ukrainiennes. Il a très vite fait demi-tour.
Jérémy, un Marseillais, est parti le 7 mars dernier en Ukraine. Il a décidé de rejoindre la légion internationale de défense de l’Ukraine, une sorte de légion étrangère ukrainienne créée à cause de la guerre en Ukraine. Alors qu’il pensait qu’on allait lui demander de faire de l’humanitaire sur place, Jérémy a très vite dû rejoindre le front pour combattre les Russes, comme il l’explique dans une longue interview à BFM. «Même pas sept/huit heures après avoir signé le contrat d’enrôlement, on a été bombardés par les Russes. Après, les règles du jeu étaient claires. On est dans l’armée dans un système de hiérarchie. On va là où on a besoin de nous», explique celui qui a travaillé dans l’armée de l’air. Il était accompagné dans la légion internationale par de personnes qui avaient de l’expérience, ou non.
Basés à Yavoriv, non loin de la frontière polonaise, Jérémy et sa légion ont donc été bombardés après seulement une nuit. «On ne peut pas décrire ce qu’on a vécu avec des mots. C’est une situation qui fait peur. Il y avait beaucoup d’incompréhension. On n’avait pas eu le temps d’avoir des explications. La seule chose qu’on savait, c’est qu’on devrait courir loin dans la forêt».
«On n’est pas là pour mourir inutilement»
Après s’être «concentré sur sa survie», Jérémy a décidé de quitter l’Ukraine, notamment à cause de la vétusté de la situation sur place. «On sent le côté vétuste de l’ex-URSS, il manque des échelles sur les lits superposés. La décision de partir, elle s’est faite dans un second temps. On est restés plusieurs heures à plat ventre pour se protéger des explosions dans la forêt. Il y a eu plein de couacs. Des pompiers sont arrivés et on pensait que c’étaient des tanks russes. On nous a aussi dit que des parachutistes russes pourraient arriver. Là, on s’est regardé avec mon ami et on s’est dit que ce n’était pas possible. Car si jamais ils sont là, on est morts. Mourir inutilement, on n’est pas là pour ça», poursuit Jérémy qui explique avoir eu la possibilité de partir.
«Je ne regrette pas du tout. Le sentiment qui prédomine, c’est le sentiment de laisser des camarades sur le terrain», conclut-il.
Son intervention a en tout cas pas mal fait réagir sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont critiqué le comportement de Jérémy. «Il pensait que c’était club Med avec des GO?», s’est demandé l’un d’eux. «Qu’est-ce qu’il croyait? Ces gens sont d’un ridicule… La guerre n’est pas un jeu. C’est sale, ça ne prévient pas, ça tue. Le type est à deux doigts de mettre 1 étoile sur TripAdvisor sur son voyage en Ukraine», a enchéri un autre.