L’un des meilleurs tireurs d’élite au monde a rejoint l’Ukraine: «Je dois venir en aide à ces gens»
Wali, nom de guerre de ce tireur d’élite de 40 ans, a quitté le Canada et franchi la frontière ukrainienne ce mercredi. «Je dois venir en aide à ces gens qui se font bombarder, tout simplement parce qu’ils cherchent à intégrer l’Europe et ne pas devenir Russes.»
Ce canadien d’origine française a travaillé au sein des troupes d’élite canadiennes en Afghanistan et auprès des Kurdes en Irak. Désormais programmateur informatique, il a laissé sa famille au Canada pour venir en aide au peuple ukrainien. Wali a expliqué ses raisons au quotidien canadien La Presse. C’est un de ses amis qui organise des couloirs humanitaires dans la région du Donbass qui l’a convaincu. «Il m’a expliqué qu’ils avaient besoin d’un tireur d’élite (…) C’est comme un pompier qui entend une sirène retentir. Il fallait que j’y aille», confie-t-il.
«C’est juste atroce»
Wali a pris cette décision difficile alors même que son fils va fêter ses 2 ans. «Je sais, c’est juste atroce», dit-il au quotidien. «Mais lorsque je vois les images de dévastation en Ukraine, c’est comme si je voyais mon propre enfant en danger et dans la souffrance là-bas», ajoute-t-il. «Quand je vois un immeuble ravagé, je pense à son propriétaire qui voit sa pension partir en fumée. Je vais là-bas pour des raisons humanitaires», confie encore le tireur d’élite.
Sa compagne, résignée, l’a laissé partir. «Je savais que si je l’en empêchais, ça l’aurait détruit. Comme si je l’avais mis en prison»
Wali, qui a fait le voyage avec trois autres anciens soldats canadiens, explique auprès de CBC News avoir bien été très bien accueilli sur place.«Ils étaient tellement contents de nous voir arriver. C’était comme si nous étions immédiatement leurs vrais amis.»
«Je veux aider ces gens»
Sur la route, Wali a vu des centaines de milliers de réfugiés qui marchaient dans le sens opposé. Son sentiment est très clair: «Je veux aider ces gens, c’est aussi simple que ça. Je me dois de venir en aide à ceux qui se font bombarder juste parce qu’ils veulent être Européens et pas Russes».
En Ukraine, il vit désormais avec des vétérans dans une maison avant de pouvoir intégrer la légion internationale sur place. Comme lui, des milliers d’étrangers ont répondu à l’appel du président ukrainien Volodymyr Zelensky pour intégrer la légion internationale. Parmi eux, quelque 50 Belges sont partis aider la population en Ukraine.