«Lunchflation», ou comment la pause lunch coûte plus cher depuis le retour au bureau
Un café à la machine plus coûteux, des petits plats qui ne sont plus si économiques compte tenu de la hausse de prix de nos courses, des menus au resto plus onéreux… Voilà autant de raisons de déplorer une pause midi au bureau plus coûteuse qu’avant la crise. Une situation que les anglo-saxons déplorent avec un néologisme: «lunchflation», contraction de lunch (déjeuner en anglais) et inflation.
Sur un an, les prix à la consommation ont augmenté de 9,65% au mois de juin dernier. Cela n’aura échappé à aucun automobiliste: l’essence coûte plus cher, et ce n’est pas tout. Les courses alimentaires nous poussent aussi à davantage vérifier les étiquettes compte tenu de la hausse des prix (8,44%).
Le café suit la tendance
Avec le retour au bureau, se préparer de bons petits plats coûte donc plus cher qu’avant la crise sanitaire. Un budget en hausse que les pauses-café ne peuvent même pas adoucir compte tenu de la flambée des prix. En un an, le tarif de l’arabica a progressé de près de 40%. Malheureusement, l’inflation ne devrait pas s’arrêter là en raison de la destruction de près de 30% des récoltes de café au Brésil, où des régions ont subi un épisode de gel et des inondations. Le petit kawa qui s’impose quand on arrive le matin au bureau affiche ainsi une augmentation tarifaire de cinq centimes.
Les restos aussi
La solution: déjeuner au restaurant? Malheureusement, l’augmentation des prix des denrées alimentaires concerne aussi les restaurateurs qui ne disposent que de deux solutions pour survivre: effacer de leur ardoise un plat qui coûterait trop cher à préparer, ou répercuter la hausse sur les prix de la carte. Un patron de resto sur quatre aurait ainsi été contraint d’opter pour cette seconde solution depuis le début de l’année en France.