Macron bien décidé à «emmerder» les non-vaccinés «jusqu’au bout»

Emmanuel Macron a déclaré mardi, dans un entretien au Parisien, être décidé à «emmerder» les non-vaccinés «jusqu’au bout» en «limitant pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale».

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AFP avec rédaction en ligne
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Emmanuel Macron a affirmé mardi vouloir «emmerder» les non vaccinés alors que les députés ont repoussé à 16 ans contre 12 auparavant le seuil exigé pour le pass vaccinal, afin d’apaiser des débats engagés dans une ambiance électrique.

«Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie», a-t-il clamé dans un entretien au Parisien. «Je ne vais pas les mettre en prison, je ne vais pas les vacciner de force. Et donc, il faut leur dire: à partir du 15 janvier, vous ne pourrez aller au resto, vous ne pourrez plus aller au théâtre, vous ne pourrez plus aller au ciné…», a poursuivi le président français.

Cette déclaration a suscité énormément de réactions politiques. Pour Christiane Taubira, ce sont des propos «choquants et violents» qui «constituent une faute inexcusable en excluant de fait une partie des citoyens».

Jean-Luc Mélenchon a également réagi sur Twitter. Le Président maîtrise-t-il ce qu’il dit? L’OMS dit «convaincre plutôt que contraindre». Et lui? «Emmerder davantage». Consternant.», a écrit le candidat de l’Union Populaire pour 2022.

L’examen du pass vaccinal à nouveau suspendu

L’examen du projet de loi sur le pass vaccinal a été de nouveau suspendu en pleine nuit mercredi, comme la veille, en raison du chaos provoqué dans l’hémicycle par les propos du président Macron disant vouloir «emmerder» les non-vaccinés.

«Les conditions d’un travail serein ne sont pas réunies», a déclaré le président de séance, Marc Le Fur (LR), en annonçant que les débats reprendraient mercredi à 15H00.

Le début de l’examen du texte la veille avait déjà été marqué par un vote dans la nuit refusant la poursuite des débats. Un compromis a toutefois déjà été dégagé sur l’application du pass vaccinal aux mineurs, qui ne serait appliqué qu’à «l’âge à partir duquel un mineur peut se faire vacciner contre le Covid-19 sans l’accord parental», soit 16 ans. Le gouvernement vise toujours une adoption définitive en fin de semaine ou début de semaine prochaine du projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal, avant une entrée en vigueur au 15 janvier.