Marioupol sur le point de tomber, quatre bus d’évacuation ont quitté la ville
Quatre bus d’évacuation de civils ont réussi à quitter le port ukrainien de Marioupol, a indiqué jeudi la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. Les évacuations, qui doivent se poursuivre ce jeudi, interviennent alors que ce port stratégique de la mer d’Azov semble sur le point de tomber aux mains des Russes après presque de deux mois de siège.
Les derniers combattants ukrainiens qui résistent encore, retranchés dans l’aciérie Azovstal, refusent de se rendre, réclamant à la communauté internationale des «garanties de sécurité» pour se retirer.
Plusieurs centaines de civils, manquant de vivre et d’eau, sont retranchés dans l’usine sidérurgique d’Azovstal avec le 36e bataillon de l’armée ukrainienne et le bataillon Azov, les deux dernières unités combattantes à Marioupol, selon les autorités ukrainiennes.
Un conseiller de la présidence ukrainienne a proposé mercredi soir de tenir «une session spéciale de négociations » pour «sauver» les combattants et les civils.
Moscou, qui a lancé plusieurs ultimatums aux derniers combattants ukrainiens, est déterminé à prendre ce port qui lui permettrait de faire pleinement la jonction entre la Crimée, qu’elle a annexée en 2014, et les républiques séparatistes prorusses du Donbass.
Des corps torturés retrouvés
Par ailleurs, à Borodianka, près de Kiev, les corps de neuf civils ont été retrouvés mercredi, certains présentant des «signes de torture», a annoncé la police de la capitale ukrainienne dans la nuit de mercredi à jeudi. «Ces personnes ont été tuées par les occupants (russes) et certaines des victimes présentent des signes de torture», a accusé sur Facebook le chef de la police locale, Andriï Nebytov.
«Dans une fosse, il y avait deux hommes de 35 ans, et à côté d’eux, une adolescente de 15 ans», a précisé M. Nebytov. Avant d’ajouter: «Dans une autre, les forces de l’ordre ont découvert les corps de six personnes: quatre hommes et deux femmes» qui «ont pu être identifiées comme des habitants de la ville».
Borodianka a été, selon Kiev, le théâtre de «massacres de civils» durant le mois de mars, lorsque les forces russes occupaient la ville.