Multiplication des écrans chez les enfants: des conséquences sur la vie sociale, la santé et l’apprentissage

Les enfants et les adolescents passent chaque jour de plus en plus de temps devant les écrans. Un phénomène qui n’est pas sans alarmer les parents.

par
ETX
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Smartphones, tablettes, ordinateurs, jeux vidéo: les écrans peuvent se multiplier à vitesse grand V dans la vie d’un enfant ou d’un adolescent avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur sa vie sociale, sa santé, ou son apprentissage. Un phénomène qui n’est pas sans alarmer les parents alors qu’une étude publiée dans la revue JAMA Pediatrics vient tout juste de révéler que la pandémie mondiale avait induit une hausse du temps passé devant les écrans en semaine chez les enfants scolarisés. Un nouveau sondage mené par l’institut Opinea pour l’opérateur de santé Livi confirme ces craintes qui concernent plus particulièrement la multiplication des écrans au sein du foyer, et ses effets néfastes sur la vie sociale, l’apprentissage, et la santé des enfants et adolescents âgés de moins de 18 ans.

Une «véritable menace» pour l’évolution des enfants

Près de neuf parents sur dix (88%) déclarent que la multiplication des écrans représente «une véritable menace» pour l’évolution des enfants, dont 45% qui s’en disent «tout à fait» convaincus. Et s’ils sont préoccupés par les effets néfastes de ces écrans sur la santé de leurs chérubins, c’est avant tout pour leurs résultats scolaires et leur apprentissage qu’ils avouent s’inquiéter le plus (51%), devant les risques sur la capacité des plus jeunes à interagir avec les autres (48%) et la perte de liens familiaux (47%).

Un impact sur la santé?

La santé arrive après, et c’est spécifiquement l’impact de tous ces écrans sur la santé physique des enfants qui alarme les parents, à commencer par les risques sur la santé des yeux et du dos, et la gestion du poids (47%) et sur les troubles du sommeil (46%). Les parents interrogés sont en revanche moins préoccupés par les effets potentiels sur la gestion des émotions (31%) et sur la motricité (26%). À noter, l’étude fait état de disparités entre les différentes générations de parents, et plus particulièrement entre les plus jeunes parents âgés entre 18 et 25 ans et les autres. Près d’un quart d’entre eux déclare ne pas croire, sinon ne pas être certains de la dangerosité des écrans, et pointent avant tout du doigt les effets néfastes de la multiplication des écrans sur la santé (52%).

«Il ne s’agit en aucun cas de diaboliser les écrans qui font maintenant partie de notre quotidien. Avec une moyenne de 5,6 écrans par foyer en France, il convient avant tout d’éduquer nos enfants à leur bon usage en fonction de leur âge. Oui, certains applicatifs sont plus susceptibles que d’autres d’engendrer des comportements qui parfois relèvent de l’addiction, n’oublions pas aussi que les outils digitaux ont également permis à de nombreux enfants de garder un lien avec leurs enseignants pendant le Covid!», souligne Nicolas Leblanc, directeur médical chez Livi.

Des moments sans écran

Face à ce constat, les parents envisagent toutes les solutions possibles, et cela passe notamment par le vivre ensemble et les activités physiques en famille (55%). Mais les répondants prévoient également d’instaurer des moments sans aucun écran, notamment pendant les devoirs, les repas, ou encore avant de se coucher (50%), ou au contraire de proposer du temps d’écran à des instants bien précis (42%). Et les parents eux-mêmes ont conscience qu’ils sont les premiers exemples de leurs progénitures, et pensent donc à supprimer leur propre temps passé sur un smartphone (39%).

«Au-delà de l’usage, la question de l’âge est également fondamentale. Selon Santé Publique France, les enfants de 2 ans passent en moyenne 56 minutes par jour devant un écran et jusqu’à plus d’1h30 dès 5 ans. En tant que médecin je recommande d’éviter l’usage de tout écran à un aussi jeune âge car cela peut effectivement nuire à leur bon développement psychologique et cognitif», précise Nicolas Leblanc.

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