Non, le tireur d’élite «Wali» n’est pas mort: Il donne des nouvelles du front en Ukraine
Les Russes l’avaient déclaré mort mais il est bel et bien vivant! Le sniper «Wali» raconte son terrible vécu sur le front en Ukraine, dans un entretien au quotidien allemand Bild.
«Wali» (nom de guerre, NDLR), considéré comme l’un des meilleurs snipers au monde, avait quitté sa famille au Canada pour rejoindre les combattants ukrainiens. Dans un entretien accordé au quotidien allemand Bild, il raconte sa terrible expérience vécue sur le front.
Il évoque notamment le jour où le bâtiment dans lequel il s’était réfugié a pris feu. «Je tousse encore, nous avons tous inhalé de la suie et de la fumée. Les combats de rue étaient très violents. Chaque jour, nous regardions la mort dans les yeux. À plusieurs reprises. Dans les films hollywoodiens, les snipers sont les grands héros, mais dans une guerre comme celle-ci, on se sent petit», confie-t-il au journal allemand. «Wali» a également tenu à souligner le courage des Ukrainiens lors de ce terrible moment. «Leurs tireurs d’élite sont restés sur leurs positions alors que tout l’appartement était déjà la proie des flammes et qu’on pouvait ressentir la chaleur».
«C’est presque une partie d’échecs»
Le soldat évoque également son quotidien sur le front. «Les trois quarts du travail consistent à rester en vie», indique-t-il. «Les Russes essaient de tout détruire dans chaque district qu’ils veulent conquérir (…) Quand ils avancent, nous devons riposter, notamment pour montrer que nous sommes toujours là. Alors, ils se retirent, puis essaient de nous tuer à nouveau avec des bombardements (…)», poursuit-il. «Les Russes ne visent pas, ils tirent sans discernement (…) Il faut choisir le bon moment pour lancer la contre-offensive. C’est presque une partie d’échecs (…) Les Russes ont généralement très peur. Ils tirent depuis des cachettes. Souvent, on n’entend que le bruit des balles. C’est presque une guerre psychologique», explique encore Wali.
«Ma mission n’est pas encore terminée»
Le sniper confie que sa tâche principale est de «survivre, de riposter, de surveiller et d’attendre». S’il espère pouvoir rejoindre un jour sa famille au Canada, il estime que sa «mission ici n’est pas encore terminée.»
Wali confie enfin qu’il a compris pourquoi il faisait tout ça lorsque lui et ses compagnons d’armes ont réussi à reprendre une partie de la ville de Kiev et à libérer les habitants des Russes. «Une femme debout devant sa maison bombardée m’a regardé, elle m’a souri (…) Je risque ma vie, mais ça en vaut la peine.»