Partager ses données pour retrouver les libertés? La majorité des Européens y est favorable
Pour sortir de la crise sanitaire, 7 Européens sur 10 se disent prêts à partager leurs données personnelles. Une opportunité de s’affranchir des règles sanitaires en contrepartie des données de santé, de géolocalisation et de contact.
En juin 2021, le sénat français présentait un rapport pour défendre la mise en place d’une plateforme numérique de collecte de données pour prévenir et guérir les prochaines épidémies. Cette «boîte à outils» permettrait de croiser les données de différentes applications et de prendre ainsi des mesures appropriées pour chacun. En France, la collecte de données fait grincer des dents depuis la mise en place du pass sanitaire. Une étude Kaspersky vient pourtant mettre en lumière une singularité avec les autres pays européens.
Le taux le plus bas en France
Environ 70% des répondants de ce sondage de Kaspersky en Europe se montrent enclins à partager leurs données dans le but de retrouver leurs libertés. Le taux le plus bas de l’Europe n’est autre que la France et ses 59%. Étonnamment, les Français accorderaient un peu moins d’importance à la sécurité de leurs données que leurs voisins italiens, espagnols, anglais ou encore hongrois; même si 85% d’entre eux craignent que leurs données personnelles ne tombent «entre de mauvaises mains».
Le profil de ceux favorables à la collecte de ces données est un mix générationnel. D’un côté, la génération Z est la plus enclin à partager ses données (76%) avec les Millenials (73%) et de l’autre, les personnes nées avant 1946 (72%). La crise sanitaire inquiète et impacte particulièrement ces deux tranches de la population, prêt à faire une concession pour retrouver la liberté. Sur les 8 000 répondants de 9 pays d’Europe, un peu moins de la moitié d’entre eux – 45% – seraient prêts à partager ces données pour aider le pays à vaincre la pandémie. Pour la France, le chiffre est plus bas, aux alentours d’un peu plus de 3 personnes sur 10.