Plus de 35.000 civils évacués mercredi de villes ukrainiennes via les couloirs humanitaires
Au moins 35.000 civils ont été évacués mercredi de plusieurs villes ukrainiennes assiégées, a annoncé le président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky. Des habitants des villes de Soumy, d’Enerhodar et de zones proches de la capitale Kiev avaient pu être évacués par trois couloirs humanitaires.
Il a dit espérer la poursuite des évacuations jeudi, avec l’ouverture de trois autres couloirs humanitaires à partir des villes de Marioupol, assiégée depuis neuf jours, de Volnovakha (sud-est) et d’Izioum (est).
Les évacuations sont intervenues après un accord mercredi entre Moscou et Kiev sur l’ouverture de corridors humanitaires, offrant un espoir aux civils piégés dans des villes bombardées.
Plus de 1200 civils tués à Marioupol
Plus de 5.000 personnes avaient été évacuées la veille de Soumy, une ville de 250.000 habitants proche de la frontière russe. Mais des évacuations depuis la ville portuaire de Marioupol avaient échoué à plusieurs reprises ces jours derniers, Kiev et Moscou s’accusant mutuellement de ces échecs.
Un établissement abritant un hôpital pédiatrique et une maternité a été touché mercredi par un bombardement russe à Marioupol. Les neuf jours de siège de la ville ont déjà fait 1.207 tués, a affirmé mercredi soir la mairie sur Telegram.
Zelensky dénonce un «crime de guerre»
Le bombardement par la Russie de l’hôpital pédiatrique représente un «crime de guerre», a estimé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un message vidéo.
«Quel genre de pays, la Russie, a peur d’hôpitaux et de maternités et les détruit?», a-t-il ironisé, dénonçant les «atrocités» infligées à Marioupol, soumise à un blocus russe depuis plus d’une semaine. «Européens! Ukrainiens! Habitants de Marioupol! Aujourd’hui nous devons nous unir pour condamner ce crime de guerre de la Russie, qui reflète tout le mal que les envahisseurs ont fait à notre pays», a ajouté Zelensky.
«Le bombardement aérien est la preuve finale. La preuve qu’un génocide d’Ukrainiens est en train de se produire. Nous n’avons jamais et n’aurions jamais commis un crime de guerre comme cela dans les villes de Donetsk ou Lougansk ou aucune région», a-t-il déclaré en référence à deux villes de l’est de l’Ukraine tenues par les séparatistes prorusses.
À Moscou, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a pour sa part affirmé lors d’un point presse que des «bataillons nationalistes» ukrainiens avaient fait partir les patients et le personnel de l’hôpital pour l’utiliser comme base de tirs.