Pourquoi la population mondiale pourrait entamer son déclin plus tôt que prévu
Selon une nouvelle prévision du projet Earth4All, la population mondiale atteindrait son maximum de 8,5 milliards dès 2040 et diminuerait de 2 milliards d’ici la fin du siècle. C’est 40 ans plus tôt que les prévisions de l’Organisation des Nations unies (ONU). Selon Earth4All, ce déclin plus rapide nécessiterait toutefois un «saut de géant» en matière d’investissement dans le développement économique, l’éducation et la santé.
Depuis le milieu du XXe siècle, le monde connaît une croissance démographique massive : entre 1950 et 2020, la population mondiale aurait triplé, selon les chiffres des Nations unies. Si cette croissance s’est généralement ralentie depuis un certain temps, ce n’est pas le cas dans toutes les régions.
Deux scénarios
Des chercheurs de l’initiative Earth4All ont publié lundi un rapport dans lequel ils esquissent deux scénarios possibles pour l’avenir.
1. Dans le premier, le monde continue à se développer économiquement comme il l’a fait au cours des 50 dernières années. La population atteindrait alors son maximum de 8,6 milliards vers 2046 et se réduirait à 7,3 milliards d’ici 2100.
2. Dans le second scénario, ce pic pourrait être atteint dix ans plus tôt, à condition qu’une plus grande attention soit accordée à la réduction de la pauvreté et à l’égalité entre les hommes et les femmes. Dans ce cas, la Terre ne compterait plus que 6 milliards d’habitants en 2100.
Taux de fécondité changeant
Les experts de Earth4All estiment que les autres projections démographiques sous-estiment souvent l’importance d’un développement économique rapide. «Nous savons que le développement économique rapide dans les pays à faible revenu a un impact considérable sur les taux de fécondité», a déclaré Per Espen Stoknes, directeur de Earth4All. «Les taux de fécondité diminuent lorsque les filles ont accès à l’éducation et que les femmes sont économiquement autonomes et ont accès à de meilleurs soins de santé.
Catherina Hinz, directrice de l’Institut berlinois pour la population et le développement, doute de la faisabilité d’un pic en 2040. «Même si nous investissons aujourd’hui dans les domaines nécessaires, il faudra du temps pour modifier les taux de fécondité dans le monde entier.
Retrouvez toute l’actualité sur metrotime.be