Pourquoi le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un est-il en Russie?

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un est en «visite officielle» en Russie pour un mystérieux sommet.

par
Belga
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Le train du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un est entré en Russie en vue d’un sommet avec Vladimir Poutine dans les jours à venir, a indiqué mardi l’agence de presse de l’État russe, Ria Novosti.

Selon cette source, le train roule dans la région russe du Littoral, frontalière de la Corée du Nord. Des images de Ria Novosti montrent un train aux wagons vert foncé tirés par une locomotive des chemins de fers russes roulant sur une voie.

Un peu plus tôt, le ministère sud-coréen de la Défense avait indiqué penser que le train de Kim Jong Un était bien entré en Russie.

Un mystérieux sommet

Le sommet avec M. Poutine doit se tenir dans les prochains jours quelque part dans l’Extrême-Orient russe, mais Moscou n’a précisé ni la date ni le lieu de la rencontre.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué lui aux médias russes que les deux dirigeants allaient discuter notamment de sujets «sensibles» sans prêter attention «aux mises en gardes» américaines, Washington craignant que Moscou s’approvisionne en armes pour son assaut en Ukraine auprès de la Corée du Nord, elle-même sous sanctions à cause de ses programmes nucléaire et de missiles.

«Demander de l’aide»

Le président russe, contraint de «traverser tout son pays pour rencontrer un paria de la scène internationale afin de lui demander de l’aide dans une guerre qu’il espérait gagner en un mois», en est ainsi réduit à « quémander » auprès du dirigeant nord-coréen, a critiqué lundi le Département d’État.

Kim Jong Un n’avait plus quitté la Corée du Nord depuis l’irruption de la pandémie de Covid-19 en 2020. Kim Jong Il, père et prédécesseur de l’actuel numéro un nord-coréen, avait peur de prendre l’avion. Son fils privilégie également le rail pour ses rares voyages à l’étranger.

Risque d’un conflit prolongé en Ukraine

Si la Corée du Nord intensifiait sa coopération militaire avec la Russie, «il y aurait une probabilité accrue de conflit prolongé en Ukraine », explique Cheong Seong-chang, chercheur à l’Institut Sejong. Tandis qu’en récompense de son aide à Moscou, «le développement des sous-marins nucléaires et des satellites de reconnaissance de la Corée du Nord pourrait progresser à un rythme plus rapide».

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