Pourquoi les enfants peuvent-ils survivre si longtemps dans les décombres?

Ce lundi, une semaine après le terrible tremblement de terre du 6 février en Turquie, les derniers bilans officiels font état d’au moins 33.186 morts: 29.605 en Turquie et 3.581 en Syrie. Selon l’Onu, ce chiffre pourrait encore doubler.

Plusieurs sauvetages miraculeux

Au milieu de ce drame humain et humanitaire, les derniers jours ont été marqués par plusieurs sauvetages miraculeux. Ce lundi matin, une petite fille de quatre ans a été dégagée des décombres d’un bâtiment anéanti à Adiyaman. Ce n’est pas la seule à être une miraculée dans cette province. Dans la nuit de dimanche à lundi, un garçon de sept ans, Mustafa, est sorti indemne des gravats. À Kahramanmaras, c’est un enfant de trois ans qui a été soustrait des dégâts. Tous ont passé plus de 150 heures coincés dans les décombres, sans manger ni boire.

Trois hypothèses

Les enfants ne sont pas les seuls. Une femme de 40 ans et deux femmes d’une soixantaine ont également été secourues ces dernières heures. Mais ces derniers jours, ce sont surtout des enfants, voire des bébés, qui ont été sauvés. Comment expliquer cela? Il n’existe pas d’étude sur le sujet. Mais Marie-Christine Ferir, de l’unité d’urgence de Médecins Sans Frontières, avance trois hypothèses.

–Ils sont plus petits: «Un enfant prend moins de place qu’une adulte, il a donc peut-être moins de chance d’être écrasé», explique-t-elle au micro de RTL Info.

–Ils sont protégés par leurs parents: «Les parents ont le réflexe de protéger leurs enfants», avance également l’experte.

–Ils sont moins soumis au stress: «Autre effet, peut-être plus aléatoire: les enfants plus petits ont moins de stress que les adultes, car ils réalisent moins ce qui se passe. Ainsi, ils consomment moins d’énergie», conclut-elle.

Malheureusement, plus les heures passent, moins il va y avoir de miracles en Turquie et en Syrie.

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