Pourquoi vous devriez vous méfier des articles partagés par vos amis sur les réseaux
Sur les réseaux sociaux, tout est souvent (voire tout le temps) une question d’apparence. Les utilisateurs n’hésitent pas à afficher un autre visage en ligne pour paraître plus intelligents. Une étude démontre que partager des articles permettait d’améliorer sa propre confiance en soi… Et ce, même sans avoir lu une seule ligne d’un article.
Vous en avez déjà sûrement vu dans les stories sur Instagram ou en publication sur Twitter et Facebook. Sur les réseaux sociaux, les utilisateurs sont nombreux à partager des articles de presse sur leur compte. Mais quelles sont les raisons qui les poussent à afficher ces articles?
D’après une étude réalisée par Customer Insight Group pour le New York Times, partager des informations en ligne permet aux utilisateurs de se sentir plus impliqués dans le monde et de montrer surtout une meilleure image d’eux-mêmes. Sur 2500 personnes interrogées, 68% ont même confié que cette action leur permettait de donner aux gens une meilleure idée de qui ils sont et de ce qui les intéresse.
Image de soi
«Nos recherches montrent que ce nouvel environnement de partage de l’information peut également transformer la façon dont nous nous comprenons. Lorsque nous partageons des informations sur les réseaux sociaux, nous ne partageons pas seulement des nouvelles, nous partageons également une image de qui nous sommes et de ce que nous savons. Nos recherches montrent que les signaux que notre comportement envoie aux autres peuvent influencer la façon dont nous nous percevons; nous commençons à nous voir comme nous croyons être vus par les autres», a déclaré le Dr. Adrian Ward à Medical News Today.
Le partage améliorerait-il notre propre perception? C’est ce qu’affirme une étude parue en juillet 2022 au Journal of Consumer Psychology. Le simple fait de partager des informations permettrait de ressentir plus de confiance en soi et surtout, de se sentir plus intelligent, même si ces derniers n’ont lu que le titre de l’article. Seulement 28% des personnes interrogées affirment avoir entièrement lu un article avant de le partager sur les réseaux sociaux, tandis que 25% avouent n’avoir lu que quelques lignes.
Société en danger?
D’après une étude menée par les mêmes chercheurs, les personnes ayant partagé un article, même s’ils ne l’avaient pas lu, avaient une meilleure perception de leurs connaissances et s’estimaient ainsi plus compétents. Cette fausse image de soi peut donc pousser les personnes à se croire plus légitimes pour partager des informations et les conseiller, menant ainsi parfois à la propagation de fausses informations.
«Étant donné que les personnes qui partagent des informations acquièrent des connaissances subjectives (pas nécessairement objectives) et que ces personnes sont susceptibles de partager d’autres informations, il est possible qu’elles contribuent à la diffusion d’informations fausses ou trompeuses», a déclaré le Dr Kim, professeur adjoint de communication à l’université d’Arizona à Medical News Today.
«Le fait de se sentir plus savant que nous ne le sommes réellement peut avoir des conséquences néfastes non seulement sur le comportement personnel des gens, mais aussi sur leur capacité à communiquer avec les autres et à fonctionner en tant que société», a déclaré le docteur Adrian Ward, professeur adjoint de marketing à l’université du Texas, à Medical News Today.