Poutine gravement malade? Voici ce que pensent les spécialistes des rumeurs sur son état de santé
«Nous espérons tous qu’il mourra de son cancer ou d’un coup d’État en interne.» Car Vladimir Poutine est «atteint d’une leucémie» et est «gravement malade». Ces propos, d’un oligarque proche du Kremlin, ont relancé les spéculations sur l’état de santé du président russe.
Des rumeurs alimentées en outre par des images récentes, le montrant tantôt affalé sur sa chaise, tantôt chancelant sur jambes, tantôt tremblant. Certains parlent d’un cancer, d’autres de problèmes à la thyroïde, ou encore d’un trouble cérébral. La chaîne Telegram General SVR, a récemment annoncé que Vladimir Poutine allait subir une opération. Moscou, de son côté, nie toute maladie.
Comment démêler le vrai du faux? Selon plusieurs médecins belges, interrogés par Het Nieuwsblad, ces rumeurs sont très probablement exagérées. Toutefois, il n’est pas impossible, selon eux, que le leader russe soit souffrant.
Les dernières apparitions publiques de Vladimir Poutine donnent-elles à croire que son état de santé soit fragile? «Pure spéculation», répond le professeur Marc Peeters, qui a dirigé le service oncologie à l’hôpital universitaire d’Anvers. «Le 9 mai, on a pu voir Poutine se mélanger aux autres pendant le défilé et serrer des mains.» Par ailleurs, il semble peu probable que Poutine soit atteint d’une leucémie aigüe, analyse le spécialiste. «Les patients qui en souffrent sont généralement traités de manière assez intensive avec des greffes de moelle osseuse, ce qui rend compliqué la moindre sortie. Cela semble donc peu probable», précise-t-il.
Quant aux rumeurs sur la maladie de Parkinson, les médecins en doutent également. «Quiconque souffre de la maladie de Parkinson subit un changement dans ses mouvements. La plupart des gens pensent surtout au tremblement, mais en fait, ce n’est pas le symptôme le plus courant», développe Patrick Santens, neurologue à l’UZ Gent, dans les colonnes du quotidien flamand. «Les principaux symptômes sont plutôt la réduction des mouvements et de leur amplitude. Or, on voit que Poutine a toujours un bon pas, avec une bonne longueur de foulée.»
Quant à l’aspect enflé de son visage, le neurologue l’attribue plutôt à un traitement à base de cortisone. «Mais ce médicament n’est pas administré aux patients atteints de la maladie de Parkinson», ajoute-t-il.