Poutine «ne peut pas» rester au pouvoir, affirme Biden
Le président américain Joe Biden a affirmé samedi à Varsovie que son homologue russe Vladimir Poutine ne devait pas rester au pouvoir après avoir lancé l’invasion en Ukraine.
«Pour l’amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir», a lancé M. Biden, lors d’un discours au château royal de Varsovie, au ton particulièrement dur à l’égard du président russe Vladimir Poutine. S’adressant directement aux Russes, il a insisté sur le fait que ce n’est pas le peuple russe qu’il considère comme ennemi.
«Permettez-moi de dire ceci si vous êtes capable de m’entendre – vous, le peuple russe, n’êtes pas notre ennemi», a-t-il déclaré. «Je refuse de croire que vous accueillez favorablement le meurtre d’enfants et de grands-parents innocents ou que vous acceptez que des hôpitaux, des écoles, des maternités soient pilonnés par des missiles et des bombes russes.» «Cette guerre n’est pas digne de vous, peuple russe. Poutine peut et doit mettre fin à cette guerre», a encore martelé le président américain.
Un avertissement pour les Russes
Mais en même temps il a estimé que le conflit n’allait pas s’arrêter rapidement. La bataille «entre la démocratie et l’autocratie» ne sera «pas gagnée en quelques jours ou mois. Nous devons nous armer pour un long combat devant nous», a-t-il prévenu, avant d’assurer aux Ukrainiens: «Nous sommes à votre côté».
Il a réaffirmé par ailleurs que les États-Unis ne souhaitaient pas entrer en conflit avec les forces russes qui ont envahi l’Ukraine, mais il a lancé un avertissement ferme à Moscou: «Ne pensez même pas à avancer d’un centimètre en territoire de l’Otan».
«Cette guerre est d’ores et déjà un échec stratégique pour la Russie», a ajouté M. Biden, qui, applaudi par quelque mille personnes ayant assisté à son discours devant le château royal de Varsovie, est immédiatement parti pour l’aéroport, devant regagner Washington dans la nuit.
Un responsable de la Maison Blanche a précisé plus tard dans la journée que Biden n’avait pas appelé à un «changement de régime» en Russie. «Ce que le président voulait dire, c’est que Poutine ne peut pas être autorisé à exercer un pouvoir sur ses voisins ou sur la région. Il ne parlait pas du pouvoir de Poutine en Russie, ni d’un changement de régime», a dit le responsable.