Près de 400 jeunes de 186 pays réunis à Milan pour débattre du climat
Du 28 au 30 septembre, près de 400 jeunes du monde entier débattent autour de l’urgence climatique lors d’un sommet organisé à Milan par l’ONU, en amont de la COP26.
Plus que quelques semaines avant la COP26. Mais avant ce grand rendez-vous qui réunit les dirigeants du monde, place aux jeunes avec le « Youth4Climate: Driving Ambition ». Pendant trois jours à partir du mardi 28 septembre, près de 400 activistes européens âgés de 15 à 29 ans et originaires de 186 pays se réunissent à Milan pour débattre autour de la cause de la planète.
Parmi eux, la militante Greta Thunberg (qu’on ne présente plus), mais aussi Ashley Lashley (22 ans), Vanessa Nakate (25 ans) ou encore Luisa Neubauer (25 ans), des figures emblématiques de la défense du climat à la Barbade, en Ouganda et en Allemagne.
Etablir une liste de propositions concrètes
L’objectif de ce sommet? Établir une feuille de négociations avec des propositions concrètes adressées aux 59 ministres qui seront présents à la COP26 organisé du 1er au 12 novembre en Écosse, dans la ville de Glasgow.
«Les jeunes délégués formeront quatre groupes de travail en fonction des domaines thématiques suivants: les jeunes porteurs d’ambition, la relance durable, l’engagement des acteurs non étatiques et la société consciente du climat», précise la page internet de Youth4Climate.
«Ces dernières années, j’ai vu de plus en plus comment la crise climatique affecte le continent africain […] On ne peut pas s’adapter à l’extinction […] Les pertes et les dommages sont parmi nous maintenant, nous devons les mettre au centre des négociations», a déclaré Vanessa Nakate dans un discours donné mardi 28 septembre à Milan.
Cette militante ougandaise a commencé, tout comme Greta Thunberg, à militer devant le Parlement le vendredi après-midi (au lieu d’aller à l’école) pour exiger plus de mesures et de lois visant à protéger la planète et ses habitants. Elle a ensuite créé le mouvement Rise Up, grâce auquel elle a pu mener des actions locales, telles que l’installation de panneaux solaires dans des écoles en Ouganda.
Aux côtés de Vanessa Nakate, Greta Thunberg a également prononcé un discours qui, comme à son habitude, ne manque pas de poigne et exhorte les dirigeants à réagir face à l’urgence climatique: «Nous ne pouvons plus laisser les gens au pouvoir décider ce qui est politiquement possible ou non, nous ne pouvons plus laisser les gens au pouvoir décider ce qu’est l’espoir. L’espoir ce n’est pas du bla bla, l’espoir c’est dire la vérité, l’espoir c’est agir, l’espoir vient toujours du peuple».
Bangladesh, Mexique, Allemagne, Suède, France, Afrique du Sud, Canada, Argentine… Vendredi 24 septembre, des marches pour le climat organisées par de jeunes manifestants se sont déroulées dans plus de 1.400 villes du monde. «Le changement va venir, mais il va venir de la rue. Nous ferons en sorte que ce message soit diffusé le 24», avait précisé au Guardian Luisa Neubauer, porte-parole de Fridays For Future en Allemagne.
L’année dernière, alors que la COP26 avait été reportée à 2021 pour cause de pandémie, les jeunes du monde entier s’étaient mobilisés pour créer leur propre conférence sur le climat. Intitulé «Mock COP26», ce sommet de deux semaines en ligne initié par l’étudiant britannique Josh Tregale et seize autres jeunes a été l’occasion pour ces jeunes activistes de débattre autour de sujets tels que la justice climatique, l’éducation au climat ou encore de discuter des mesures prises par les États pour réduire leurs émissions de carbone.
Selon une récente enquête réalisée par la campagne « Teach The Future » (qui milite pour une large éducation au climat au Royaume-Uni), 70% des enseignants estiment qu’ils n’ont pas reçu une formation adéquate pour éduquer les élèves sur la crise du climat.