Présidentielle 2022: Yannick Jadot appelle à voter Emmanuel Macron, «sans plaisir mais sans hésitation»
L’ex-candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot appelle à voter Emmanuel Macron dans une tribune au Monde jeudi, «sans plaisir mais sans hésitation», évoquant aussi les législatives où il souhaite un «bloc écologiste, social et républicain puissant».
«Je déposerai un bulletin Emmanuel Macron dans l’urne pour empêcher Marine Le Pen et l’extrême droite d’accéder au pouvoir dans notre pays», écrit l’eurodéputé, réitérant son appel au soir du 10 avril, quand il avait obtenu 4,6% des voix.
«Je le ferai sans hésitation, sans ambiguïté, en toute clarté», dit-il, insistant: «S’abstenir, voter blanc ou nul, c’est rendre possible la victoire de Marine Le Pen.»
Yannick Jadot fait ainsi référence à l’hésitation de nombreux électeurs de gauche – jusque dans son propre électorat – qui se défient du président sortant. Mais il tacle aussi, sans le nommer, l’absence de consigne, en dehors d’un «Pas une voix à Mme Le Pen», par Jean-Luc Mélenchon (21,95%).
Ne pas jouer la carte des extrêmes
«Certains responsables politiques, parfois si prompts à évoquer ‘l’Histoire’, avec un grand H, feignent d’en oublier les leçons: quand le bloc d’extrême droite dépasse 30% au premier tour, vanter le ‘ni-ni’ revient à jouer à la roulette russe», assène-t-il.
«Et miser sur la responsabilité des autres pour flatter une partie de son électorat n’est pas à la hauteur de l’enjeu de civilisation qui se pose», ajoute Yannick Jadot.
Il précise: «Ce vote Emmanuel Macron ne vaut pas quitus pour son bilan marqué par l’inaction climatique, le déni social et le mépris démocratique».
Un bloc de gauche puissant
Il faudra pour le contrer «donner de la force, à l’Assemblée nationale, à un bloc écologiste, social et républicain puissant», dit-il à propos des législatives des 12 et 19 juin, alors que des négociations se sont engagées entre insoumis, écologistes et communistes en vue d’un accord de coalition.
M. Jadot évoque une «VI République», thème cher à Jean-Luc Mélenchon, qui a demandé aux Français de l’élire Premier ministre via les législatives. Il propose une «convention citoyenne pour le renouveau démocratique» dont le résultat serait soumis à référendum.