Primark promet de fabriquer des vêtements moins polluants d’ici 2030
La chaîne d’habillement à bas prix Primark promet de fabriquer des vêtements plus durables d’ici 2030, face aux critiques de plus en plus vives visant le secteur textile pour la pollution qu’il génère.
L’enseigne s’engage notamment à «fabriquer tous les vêtements à partir de matériaux recyclés ou issus de sources plus durables» ou encore à «réduire de moitié des émissions de carbone dans l’ensemble de la chaîne de valeur» d’ici 2030, selon un communiqué mercredi de sa maison-mère Associated British Foods.
Les vêtements vendus par Primark, qui fait partie des enseignes qualifiées de «fast fashion» (ou mode jetable), devront en outre être conçus dès l’origine pour avoir une durée de vie plus longue d’ici 2025 et pour pouvoir être recyclés d’ici 2027, poursuit le communiqué.
Une rémunération plus juste?
Les engagements portent aussi sur les rémunérations des ouvriers textiles dans un secteur souvent accusé de faire travailler ses employés pour des émoluments ne permettant pas de vivre décemment et parfois dans des conditions sanitaires insuffisantes. Primark affirme ainsi que tous les travailleurs de sa chaîne d’approvisionnement mondiale devront bénéficier d’un salaire décent d’ici 2030.
Cette stratégie «n’entraînera qu’une augmentation modeste des coûts» pour l’entreprise d’ici 2030, estime sa maison-mère, ajoutant qu’il s’agit d’une «opportunité pour stimuler la croissance des ventes».
«Notre ambition est de proposer aux consommateurs des prix abordables pour lesquels ils nous connaissent et nous apprécient, mais avec des produits fabriqués d’une meilleure façon pour la planète et ceux qui les font», a fait valoir le CEO de Primark, Paul Marchant, dans un autre communiqué.
Cette nouvelle stratégie «est une accélération du rythme et de l’ampleur du changement» en cours dans le groupe, un vêtement sur quatre vendu par Primark étant «déjà fabriqué avec des matériaux recyclés ou plus durables», a-t-il ajouté.
Rebord post-Covid
Les confinements ont pesé lourd sur l’enseigne de prêt-à-porter, qui avait notamment fermé l’ensemble de ses 189 magasins au Royaume-Uni en mars 2020 et dont les ventes avaient plongé de 30% au cours des quatre derniers mois de l’année.
Mais ses revenus ont rebondi cette année grâce à la réouverture de tous ses magasins, pour atteindre 1,6 milliard de livres lors de son troisième trimestre décalé s’achevant au 19 juin 2021, contre 600 millions de livres un an plus tôt, avait annoncé le groupe début juillet.