Quasiment 100% des scientifiques avancent que le changement climatique est causé par l’humain, confirme une étude
Le changement climatique et la crise majeure que nous traversons actuellement ont-ils bel et bien été orchestrés par la main humaine? Si cette question s’est longtemps posée, elle ne fait désormais plus débat au sein de la communauté scientifique, confirme une nouvelle étude.
Tout comme le consensus scientifique qui entoure la théorie de la tectonique des plaques, celle selon laquelle l’impact des gaz à effet de serre sur la planète et les conditions météorologiques extrêmes est directement liée à l’activité humaine a atteint un degré fort de certitude.
En clair, cela signifie qu’il n’y a pratiquement aucun doute que les combustibles fossiles, tels que le pétrole, le gaz, le charbon et la tourbe, contribuent au réchauffement climatique, clament les auteurs d’une vaste étude publiée cette semaine dans la revue Environmental Research Letters.
Réexaminer la littérature scientifique
Une information qui n’est bien sûr pas nouvelle: les chercheurs rappellent notamment qu’une précédente enquête réalisée en 2013 a montré que 97% des études publiées entre 1991 et 2012 soutiennent l’idée selon laquelle les activités humaines contribuent au changement climatique.
«Notre principale motivation était de réexaminer la littérature publiée depuis 2012 afin de vérifier la présence d’une évolution perceptible dans le consensus scientifique sur le changement climatique», expliquent les auteurs de cette nouvelle étude, dirigée par des chercheurs de l’université Cornell (Angleterre).
Cette recherche a été réalisée à partir d’une base importante de données scientifiques: 88.125 articles sur le climat publiés depuis 2012, «date à laquelle cette question a été traitée de manière exhaustive pour la dernière fois», précisent les auteurs.
Consensus scientifique
Parmi ces publications, 3.000 échantillons d’études ont été examinés de manière aléatoire. Le reste des recherches inclus dans cette méta-analyse a été passé au crible à partir de mots-clés liés à des termes implicitement ou explicitement climatosceptiques.
Par exemple l’hypothèse selon laquelle les changements des rayons cosmiques influencent de manière significative les changements climatiques de la Terre, que le Soleil est à l’origine des changements climatiques modernes ou encore que les fluctuations naturelles sont d’une manière ou d’une autre impliquées.
Bilan des courses: seulement 28 articles étudiés affichent des termes relevant du climatoscepticisme. «Nous concluons avec une confiance statistique élevée que le consensus scientifique sur le changement climatique contemporain causé par l’humain – exprimé en tant que proportion du nombre total de publications – dépasse 99% dans la littérature scientifique évaluée par les pairs», affirment les chercheurs.