Thomas Pesquet enchaîne les sorties dans l’espace pour installer des panneaux solaires
L’astronaute français Thomas Pesquet a conclu vendredi sa troisième sortie dans l’espace en un peu plus d’une semaine, avec l’installation réussie d’un nouveau panneau solaire sur la Station spatiale internationale.
Il s’agissait de la cinquième sortie hors de la station orbitale du Français, qui comptabilise désormais 33 heures passées dans le vide spatial, a déclaré la Nasa. «Peu importe le nombre de fois où on sort de la Station spatiale, ça ne devient jamais une routine», avait tweeté Thomas Pesquet quelques heures avant de s’élancer hors du sas de décompression.
Comme pour les deux précédentes, cette mission était menée en compagnie de l’astronaute américain Shane Kimbrough. Elle a duré 6 heures et 45 minutes. «C’est fréquent qu’elles s’enchaînent aussi vite (on optimise la préparation des scaphandres), par contre c’est plus rare d’en faire autant avec la même personne», avait expliqué Thomas Pesquet sur Instagram.
Pas une première
Lui et Shane Kimbrough avaient déjà effectué deux sorties dans l’espace côte à côte en 2017. Les deux coéquipiers ont mis en route la batterie interne de leur combinaison à 11H52 GMT, ce qui a marqué le début officiel de leur mission, qui a pris fin à 18H37 GMT.
Arrivés à bord de l’ISS fin avril, ils ne devaient initialement réaliser que deux sorties spatiales avant leur retour sur Terre, mais cette troisième mission a dû être ajoutée après une série de contretemps accumulés lors de la première sortie.
Il y a un peu plus d’une semaine, les deux «mécanos» n’avaient pas pu achever l’installation d’un premier panneau solaire comme prévu. Lors de leur deuxième sortie dimanche, ils avaient ainsi dû achever de le déployer, et commencé à en poser un deuxième. C’est ce deuxième panneau qu’ils ont fini de brancher et de dérouler vendredi.
Appelés iROSA, ces panneaux solaires de 19 mètres de long doivent augmenter les capacités de production d’énergie de l’ISS, en produisant chacun plus de 20 kilowatts d’électricité.
Six d’entre eux doivent à terme être posés sur la Station spatiale. Elle était équipée jusqu’ici de huit panneaux plus grands, dont le premier avait été installé en 2000, mais qui ont petit à petit été dégradés par les émissions des vaisseaux allant et venant vers la Station, et les micro-météorites. Comme les anciens, les nouveaux panneaux solaires auront une durée de vie d’environ 15 ans.