Un député britannique est soupçonné d’avoir regardé du porno au Parlement: «Cette attitude est totalement inacceptable»

Un député est accusé d’avoir regardé de la pornographie sur son téléphone portable à la Chambre des communes. Le Parti conservateur britannique de Boris Johnson a ouvert une enquête.

par
AFP avec rédaction en ligne
Temps de lecture 2 min.

Le Parti conservateur britannique de Boris Johnson a ouvert une enquête après qu’un député a été accusé d’avoir regardé de la pornographie sur son téléphone portable à la Chambre des communes.

«Cette attitude est totalement inacceptable», ont déclaré mercredi des responsables de la discipline au sein du parti au pouvoir, promettant que «des mesures seront prises». Le nom du parlementaire en question n’a pas été rendu public.

Un député regarde du porno en pleine séance

Cette enquête survient après des révélations des journaux The Daily Mirror et The Sun. Selon The Daily Mirror, c’est une membre du gouvernement qui a évoqué cet incident mardi soir lors d’une réunion de parlementaires conservateurs. Elle a expliqué qu’il y a quelques mois, un député, assis à côté d’elle, avait regardé du porno sur son téléphone portable.

Cet incident intervient en plein débat sur le sexisme au Parlement.

Dimanche, le Sunday Times a révélé que trois ministres et deux députés de l’opposition font actuellement l’objet d’accusations de «mauvais comportements de nature sexuelle», terme qui peut recouvrir le harcèlement sexuel, le voyeurisme ou encore les agressions sexuelles.

Ils figurent parmi 56 députés signalés à un bureau chargé d’enregistrer ces plaintes, mis en place à la suite du mouvement «Metoo».

«Un motif d’exclusion»

Mercredi, le Premier ministre Boris Johnson, chef du parti conservateur, a déclaré devant les députés que le «harcèlement sexuel est intolérable» et était «bien sûr un motif d’exclusion».

Une attaque misogyne contre la numéro 2 du parti travailliste Angela Rayner, relayée par le tabloïd Mail on Sunday, a aussi déclenché une polémique.

Selon ce journal, des députés conservateurs anonymes accusent Mme Rayner d’aimer détourner l’attention du Premier ministre en croisant et en décroisant les jambes au Parlement. Des commentaires que Boris Johnson a qualifié lundi de «foutaises sexistes et misogynes».