Un employeur contraint de licencier son fils car il ne veut pas se faire vacciner: «Je ne vais pas le pousser…»
Le propriétaire d’une entreprise de construction à Melbourne a été contraint de licencier son propre fils parce qu’il a refusé de se faire vacciner contre la Covid-19.
Peter Wishart, directeur général de «Facelift for Homes», a déclaré qu’il n’avait «pas d’autre choix» que de licencier son fils Daniel ce mardi, après que les vaccinations ont été rendues obligatoires pour les ouvriers du bâtiment à Melbourne. Dans la deuxième plus grande ville d’Australie, des manifestations ont éclaté pour contester cette décision. Les chantiers ont par ailleurs été fermés pour deux semaines et dès vendredi, les ouvriers devront fournir une preuve de vaccination pour aller au travail.
M. Wishart explique avec désespoir que son fils est l’avenir de son entreprise mais que, comme deux autres employés, il a décidé de ne pas se faire vacciner. «C’est le jour le plus difficile de ma vie. Je n’ai jamais pleuré autant que lorsque j’ai accepté sa décision. Je suis dans les affaires depuis 50 ans et j’emploie 10 autres personnes, et ça va être le jour le plus dur de ma vie», explique-t-il au micro de 3AW’s Breakfast Show.
Pas assez de recul
Son fils a justifié sa décision, comme de nombreuses personnes, avec le manque de recul que l’on a sur le vaccin: «J’ai écouté les raisons de mon fils et il ne pense pas que la vaccination a suffisamment été prouvée. J’ai essayé de le persuader, mais je ne vais pas le pousser à faire quelque chose qu’il ne veut pas faire.» Désormais, ce père qui s’apprête à prendre sa retraite espère que les règles vont bientôt être assouplies pour que Daniel puisse faire son retour dans l’entreprise.
Le ministre des relations industrielles, Tim Pallas, a déclaré: «Nous avons été clairs: si vous ne suivez pas les règles, nous n’hésiterons pas à prendre des mesures comme celle-ci. Nous avons constaté un non-respect généralisé des règles dans l’ensemble du secteur et c’est pourquoi nous prenons les mesures nécessaires pour protéger chaque habitant de notre État.»