Un gynécologue visé par 161 plaintes pour viols et agressions sexuelles
Un gynécologue français est suspecté de nombreux viols et agressions sexuelles au cours de ses 30 ans de carrière. Au total, 161 plaintes ont été dressées contre cet homme de 70 ans qui risque jusqu’à 20 ans de prison.
En 2013, Dominique se rend au cabinet du docteur Tran, en France, dans le Val-d’Oise, pour la pose d’un stérilet. «Quand je me suis installée sur la table d’examen, il m’a caressé l’intérieur des cuisses en me disant qu’il fallait me détendre car, sinon, la pose allait être difficile. C’est un gynécologue alors je ne me pose pas trop de questions à ce moment-là», témoigne la mère de famille à RTL.
«Ce n’était pas des gestes médicaux»
«J’ai commencé à perdre connaissance par petites intermittences car la douleur était intense. Il me caressait la poitrine et m’embrassait sur le front, sur les joues, l’intérieur des cuisses puis il tournait au niveau des étriers et faisait des va-et-vient dans mon vagin. Ce n’était pas des gestes médicaux, j’étais dans un état second, comme au-dessus de mon corps. Je subissais ce qui se passait sans pouvoir réagir.»
Un an plus tard, elle est contactée par la gendarmerie de Montmorency. Elle comprend alors qu’elle est loin d’être seule. Elle décide alors de déposer plainte pour viol et agression sexuelle.
Sous contrôle judiciaire
Depuis 2013, près de 7.500 patientes ont été contactées. 118 premières plaintes ont alors été déposées. Le gynécologue est mis en examen pour 75 viols et 14 agressions sexuelles. Mais en septembre dernier, le procureur a transmis 43 nouvelles plaintes au juge d’instruction. Certains faits remontent aux années 80.
Le docteur continue de rejeter ces accusations et évoque des «caresses mal interprétées». Présumé innocent, l’homme de 70 ans est toujours libre mais il reste sous contrôle judiciaire avec interdiction de pratiquer la médecine. Il risque jusqu’à 20 ans de prison. Selon RTL, certains de ces confrères étaient au courant de ses pratiques.