Un Indien condamné pour avoir tué sa femme à l’aide d’un cobra
Un tribunal indien a infligé à un homme une double condamnation à vie pour avoir assassiné sa femme en utilisant un cobra afin que le reptile la morde pendant son sommeil.
Sooraj Kumar, 28 ans, a été arrêté à son domicile dans l’État méridional du Kerala l’année dernière après que sa femme décède d’une morsure de serpent.
Un tribunal a reconnu lundi l’homme coupable d’assassinat et d’empoisonnement de sa femme, âgée de 25 ans, et d’avoir déjà tenté de la tuer de cette manière quelque temps auparavant en utilisant une vipère, selon le site d’informations judiciaires Live Law.
Deux morsures en quelques semaines
La sentence est tombée mercredi. Le juge a condamné l’individu à deux peines à perpétuité, mais n’a pas suivi la demande du ministère public de peine capitale, en raison de l’âge du suspect et de la possibilité de s’amender, selon des médias locaux.
L’épouse avait souffert d’une morsure de serpent fatale en mai 2020 alors qu’elle était soignée pour une précédente morsure survenue quelques semaines plus tôt. Sa famille n’a pas tardé à soupçonner le mari l’accusant de la harceler pour la dot.
Une enquête a permis d’établir que Kumar n’était pas étranger aux morsures de serpent subies par sa femme. Il a échafaudé un plan en louant des serpents à un éleveur spécialisé et a effectué des recherches sur internet concernant les morsures.
Prouver l’homicide
La Cour suprême indienne a récemment pointé une tendance aux meurtres par morsures de serpent. Elle a ainsi refusé la libération sous caution d’une femme et de son amant accusés d’avoir utilisé un cobra pour tuer la belle-mère de cette dernière, dans l’État du Rajasthan (nord) en 2019.
Dans le dossier de Kerala, le plus grand défi des enquêteurs a été de prouver que la morsure relevait de l’homicide, a indiqué le ministère public, précisant qu’un test qui montrait la différence entre des marques de morsure naturelle et d’autres d’une morsure provoquée avait été exposé au tribunal.
Dans d’autres affaires similaires, les parties défenderesses avaient été acquittées car les poursuites avaient précisément échoué à établir que des serpents venimeux avaient bien été utilisés comme arme du crime, rapporte le quotidien Hindu.