Un missile balistique nord-coréen a survolé le Japon, plusieurs zones évacuées
Le Japon a demandé, mardi, à certains habitants d’évacuer et de se rendre dans des abris après le tir par la Corée du Nord d’un missile balistique non identifié.
«La Corée du Nord semble avoir lancé un missile. Veuillez évacuer vers des bâtiments ou sous terre», a déclaré le gouvernement dans une alerte émise à 07H29 (22H29 GMT lundi) qui concerne, selon la télévision nationale NHK, deux régions du nord du pays.
À Tokyo, le gouvernement a déclaré que la Corée du Nord semblait avoir tiré un missile en direction de l’île principale d’Hokkaido, située à l’extrême nord du Japon, et de la préfecture d’Aomori, située au nord-est du pays, a rapporté l’agence de presse Kyodo.
Les garde-côtes japonais ont également confirmé le lancement d’un missile nord-coréen.
Un tir condamné par le Japon
Le Japon a condamné mardi avec force le tir d’un missile balistique nord-coréen dont Tokyo pense qu’il a survolé son territoire, a indiqué le Premier ministre japonais Fumio Kishida.
«Un missile balistique est probablement passé au-dessus de notre pays avant de tomber dans l’océan Pacifique. Il s’agit d’un acte de violence qui fait suite à des lancements répétés et récents de missiles balistiques. Nous condamnons vigoureusement cela», a déclaré M. Kishida à la presse.
Des essais intensifs
Selon l’armée sud-coréenne, le missile s’est dirigé vers la mer du Japon mardi (heure locale). Aucun autre détail n’a été divulgué. Le tir de ce missile, qui fait partie d’une campagne d’essais intensifs lancée par Pyongyang, a eu lieu dans «l’est», a indiqué le haut-commandement de l’armée sud-coréenne dans un communiqué, sans plus de précisions.
Il s’agit de la cinquième provocation de ce type depuis la fin du mois dernier, rapporte l’agence de presse Yonhap. La Corée du Nord, qui détient l’arme nucléaire, avait en effet déjà testé deux autres missiles samedi alors que les résolutions des Nations unies lui interdisent de tester tout type de missile balistique. Elle s’est lancée dans une campagne d’essais intensifs de ses armements cette année, qui a culminé la semaine dernière avec quatre tirs de missiles balistiques de courte portée.
La récente accumulation de tests de missiles par la Corée du Nord est considérée par les experts comme une réponse aux récentes manœuvres en mer des forces sud-coréennes et américaines. Le porte-avions «USS Ronald Reagan» a également participé à ces exercices navals de quatre jours. C’était la première fois qu’un porte-avions américain était déployé en Corée du Sud depuis près de quatre ans.
Séoul, Tokyo et Washington ont notamment mené le 30 septembre des exercices trilatéraux anti-sous-marins pour la première fois en cinq ans.
La Corée du Nord accuse régulièrement les États-Unis de préparer une attaque par le biais de leurs manœuvres militaires avec la Corée du Sud, ce que les deux pays nient. Pyongyang, qui fait l’objet de sanctions de l’ONU pour ses programmes d’armement, cherche généralement à maximiser l’impact géopolitique de ses essais en choisissant le moment qui lui semble le plus opportun.