Un mois après le massacre de Boutcha, la vie reprend peu à peu dans cette ville martyre
Le journaliste belge Wilson Fache s’est rendu à Boutcha et montre comment les habitants de la ville essaient de se relever après avoir traversé l’enfer.
Il y a quelques jours, le journaliste belge indépendant Wilson Fache, qui travaille notamment pour le journal Libération et pour l’émission Quotidien, était à Boutcha. Début avril, le monde entier découvrait avec horreur le massacre qui a eu lieu dans cette petite ville de 30.000 âmes située à 50 km de Kiev.
Après le retrait des forces russes, plus de 400 corps ont été retrouvés à Boutcha, certains avec les mains liées dans le dos. L’Ukraine parle d’un massacre de la population civile et accuse la Russie de crimes de guerre.
«Personne ne me fera partir de Boutcha»
Un peu plus d’un mois après les faits, la vie reprend doucement son cours à Boutcha. Les images diffusées dans Quotidien montrent que des ouvriers communaux commencent à reconstruire les routes et les trottoirs. Les sportifs sont de retour sur les terrains de basket et de foot. «Je vais rester. C’est ma maison ici. C’est ici que j’habite depuis toujours. Personne ne me fera partir de Boutcha», explique à Wilson Fache un jeune homme que jouait au foot.
Cette semaine, les habitants se sont également retrouvés à l’église pour une messe organisée en hommage aux victimes. À partir de la semaine prochaine, ce sont les écoles de Boutcha qui vont rouvrir leurs portes.