Une championne de boxe décède de la Covid malgré ses deux vaccins
«C’est avec une infinie tristesse que nous apprenons le décès de Julie Le Galliard survenu à l’âge de 31 ans dimanche soir à l’hôpital de Marseille après avoir lutté pendant deux mois contre des complications dues à la Covid 19», annonçait la Fédération française de boxe.
Jeune et sportive, Julie Le Galliard a passé deux mois à l’hôpital, dans le coma, après avoir été infectée par le coronavirus.
Un profil à risque
Elle était depuis longtemps atteinte d’une maladie rare, le déficit immunitaire commun variable (DICV). Immunodéprimée, l’ancienne championne de France (-57kg) faisait donc des parties des personnes à risque et avait donc été l’une des premières à avoir été vaccinée contre le coronavirus. Au moment où elle a contracté l’infection, elle avait reçu ses deux doses de vaccin.
«Julie a tout de suite eu des complications liées à la Covid. Il a fallu l’intuber très tôt et au moment de cette intubation, il y a, semble-t-il, eu un souci avec sa trachée qui a été touchée. Il a fallu l’opérer», a expliqué l’un de ses amis au Parisien. «Julie a été longuement plongée dans le coma et elle a traversé les deux derniers mois de sa vie dans des conditions très compliquées. C’est d’une tristesse infinie»
Le vaccin pas en cause
Son décès a provoqué une vague d’émotions et, pour certains, beaucoup d’interrogations. Plusieurs internautes ont notamment incriminé le vaccin. Le service CheckNews de Libération a mené son enquête. «Le vaccin n’est absolument pas la cause du décès», leur confirme Johan, un ami d’enfance de la boxeuse. «Elle a fait partie de la première salve de vaccination pour les pathologies graves, et n’avait pas eu de rappel. Donc l’immunité de sa vaccination a fortement chuté. Mais le vaccin ne l’a pas tuée.» Le Covid est bien «la cause officielle» de son décès, poursuit son ami. Cela étant, «Julie avait une pathologie respiratoire, une maladie orpheline qui faisait d’elle une personne hautement à risques. Cette maladie a peut-être aussi envenimé les choses», précise-t-il.