Une influenceuse russe fond en larmes à cause de l’inaccessibilité d’Instagram: «C’est toute ma vie» (vidéo)
Une influenceuse russe est sous le feu des critiques pour avoir eu des mots forts à l’encontre de Vladimir Poutine parce que ce dernier a banni Instagram du territoire russe. Les internautes ont estimé que la jeune femme avait un sens des priorités discutable…
Depuis ce lundi, quelque 80 millions de Russes n’ont plus accès à Instagram, car le pays l’accuse de propager des appels à la violence contre les Russes en lien avec le conflit en Ukraine. Le rafraîchissement dans l’application était impossible ce matin, tandis que le site était inaccessible sans VPN, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Une influenceuse russe s’est filmée en larmes dans une séquence qui a beaucoup été partagée depuis, et largement critiquée par les internautes. Celle-ci parle de l’impact dévastateur que cette interdiction a sur sa vie: «Vous pensez que ce n’est qu’une source de revenus pour moi? C’est toute ma vie!»
«Ce réseau fait partie de mon âme, c’est celui avec lequel je me réveille et avec lequel je m’endors depuis cinq ans», ajoute-t-elle, avant de terminer qu’elle est désormais dans l’une des premières étapes du deuil.
Des critiques en masse
La jeune femme a été la cible de nombreuses critiques, venant de personnes qui jugeaient qu’il s’agissait là d’un moindre souci, quand on constate les dégâts dévastateurs causés par cette guerre. «Evidemment, son plus grand souci c’est qu’elle ne pourra plus poster des photos de nourriture dans les resaurants», a-t-on pu lire sur les réseaux sociaux. «Tu n’as pas ma compassion. Celle-ci est dirigée vers d’autres personnes et d’autres endroits à l’heure actuelle.»
«Cela montre qu’elle n’a aucune idée de ce qui se passe réellement à l’heure actuelle. Cela devrait nous inquiéter, nous qui avons accès à la presse de façon indépendante», juge un autre internaute.
Instagram se trouve désormais aussi sur la liste des sites en «accès restreint» publiée par le gendarme des télécommunications Roskomnadzor, y rejoignant les réseaux Facebook, Twitter et plusieurs médias critiques du pouvoir russe.