Une survivante de l’Holocauste de 91 ans décède sous les bombardements russes

Elle s’appelait Vanda Semyonovna Obiedkova. Le 4 avril dernier, cette Ukrainienne est décédée à Marioupol alors que la ville était ciblée par les bombardements russes. Cachée dans un abri, elle n’aura jamais eu l’occasion d’en sortir. «Il n’y avait pas d’eau, pas d’électricité, ni de chauffage. Il faisait incroyablement froid. Nous ne pouvions rien faire pour elle. Nous vivions comme des animaux. Maman aimait Marioupl, elle n’aurait jamais voulu quitter la ville», explique sa fille Larissa.

Comme l’explique Metro UK, Larissa et sa mère se sont réfugiées dans cet abri dès le début des bombardements en mars dernier. Elles n’auraient pas eu l’occasion de se réapprovisionner en eau car des soldats protégeaient les sources les plus proches. «Dès qu’une bombe tombait, le bâtiment entier tremblait. Maman n’arrêtait pas de dire qu’elle ne se souvenait pas d’avoir vécu une situation similaire durant la Seconde Guerre mondiale», poursuit Larissa.

Elle avait échappé de peu aux Nazis

Vanda n’avait que 10 ans en 1941 lorsque les soldats nazis sont entrés dans Marioupol et ont enlevé les habitants juifs. À l’époque, la petite fille s’était cachée dans le grenier de sa maison familiale alors que sa mère a été enlevée et tuée par les Allemands. Elle s’est finalement réfugiée durant deux ans dans un hôpital avec son père, qui n’était pas juif, jusqu’à la libération de Marioupol en 1943.

Le décès de Vanda a été confirmé par le Ministère des affaires Étrangères ukrainien, qui lui a rendu hommage sur les réseaux sociaux.