Voici quelques conseils qui permettront aux musiciens de rue de gagner plus d’argent

Selon une étude européenne, le style de morceaux joué par des musiciens de rue influence grandement l’argent qu’ils reçoivent, tout comme le jour de la semaine.

par
ETX Studio
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Ed Sheeran a commencé sa carrière musicale en jouant dans les rues de Dublin. A cette époque, il aurait mieux gagné sa vie s’il avait joué des morceaux issus du répertoire classique plutôt que des titres pop ou rock. C’est en tout cas ce qu’affirme une équipe de chercheurs européens dans une récente étude.

New York, Shanghai, Londres, Berlin… Les mélomanes peuvent croiser des musiciens de rue dans la plupart des villes du monde. Mais leurs revenus sont plus qu’aléatoires puisqu’ils dépendent de la générosité des passants. Une étude, récemment publiée dans la revue Marketing Letters, révèle toutefois que certains facteurs musicaux et météorologiques peuvent augmenter leur rémunération.

Les musiciens gagnent en moyenne 23 € de l’heure

Samuel Stäbler et Kim Katharina Mierisch ont étudié le comportement de plus de 80.000 personnes ayant donné de l’argent à des musiciens de rue de Cologne entre décembre 2016 et mars 2017. S’ils gagnent en moyenne 23 euros de l’heure, le style de musique qu’ils jouent influe considérablement sur leurs revenus. Les chercheurs ont constaté que les morceaux appartenant au répertoire classique étaient particulièrement appréciés des passants. Ils leur permettent de gagner 27 euros de l’heure, contre seulement 11 euros de l’heure pour des reprises aux consonances rock, jazz ou pop.

Les femmes plus généreuses que les hommes

Plus étonnant encore, l’environnement des musiciens de rue a une véritable incidence sur leurs recettes à la fin de la journée. Les chercheurs ont remarqué qu’ils recevaient plus de dons s’ils jouaient dans un square qu’au milieu de la rue. La présence d’un public est aussi déterminante. Les passants ont tendance à mettre la main au porte-monnaie lorsqu’ils sont accompagnés pour montrer leur générosité. Autres facteurs à prendre en considération: l’âge et le genre des mélomanes susceptibles de donner de l’argent aux musiciens de rue. Les femmes ont tendance à être plus généreuses que les hommes, tout comme les personnes âgées de 30 à 65 ans, selon l’étude.

Le must: un dimanche de beau temps

Les chercheurs ont également observé que les citadins soutiennent davantage les enfants et les jeunes jouant de la musique dans la rue. À tel point qu’ils récoltent, en moyenne, 45 euros de l’heure, soit près du double de ce que gagnent leurs aînés. Ces derniers peuvent toutefois considérablement augmenter leurs revenus s’ils se produisent le dimanche. Surtout si le beau temps n’est pas au rendez-vous ce jour-là. «Nous constatons que les gens sont plus enclins à faire des dons lorsqu’il fait froid, probablement parce qu’ils éprouvent une plus grande sympathie pour le musicien ou parce que le froid les incite à répondre favorablement à des stimuli émotionnels chaleureux», écrivent les chercheurs.