Augmentation de l’offre de trains: voici l’impact attendu sur le trafic routier

L’augmentation de l’offre ferroviaire envisagée par le gouvernement dans sa Vision Rail 2040, si elle peut pousser l’utilisation du train, n’aurait que très peu d’impact sur l’usage de la voiture, selon une étude du Bureau fédéral du Plan publiée mardi.

par
Belga
Temps de lecture 3 min.

Le gouvernement ambitionne de faire passer la part de marché du train de 8% pour le transport des passagers à 15% d’ici 2040.

Plus de trains

Pour y parvenir, le Fédéral prévoit d’augmenter le nombre de trains sur les voies ferrées. Le Bureau du Plan a évalué quatre scénarios et les a comparés au plan de référence publié en avril 2022. Le plus important en termes d’impact envisage ainsi une fréquence de trains fortement augmentée et un temps de voyage - correspondances comprises - raccourci.

Dans ce scénario, l’utilisation du train en 2040 serait près de 40% supérieure au niveau de 2019, avec des effets plus notables dans les heures creuses (+58,1% de kilomètres parcourus) que pour les heures de pointe (+22,3% le matin, +27% le soir).

Forcément, l’essor du train se fait au détriment des autres modes de transport, mais pas nécessairement de la voiture personnelle. En effet, c’est celle-ci qui bénéficierait le plus de la «capacité libérée sur la route», les simulations montrant une baisse du nombre de kilomètres parcourus moins marquée pour ce mode que pour les autres transports publics, la marche et le vélo.

Moins de voitures

Ainsi, «plus de trains» ne signifierait pas obligatoirement «moins de voitures», la croissance du trafic routier étant toujours estimée en 2040 dans le scénario le plus audacieux à 6,4% contre 8,1% prévus dans la Vision Rail. Pour le fret, il n’y aurait même aucun impact. Pas de conséquences notables non plus sur les émissions de gaz à effet de serre, qui seraient réduites, au mieux, de 1,3%, conclut le Bureau du Plan.

Un transfert modal ambitieux est pourtant absolument nécessaire pour relever les défis climatiques, a réagi le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo). Selon ce dernier, le rapport du Bureau du Plan montre que le gouvernement fédéral est sur la bonne voie dans son ambition de faire du rail l’épine dorsale de la mobilité, «notamment lorsqu’il confirme le potentiel des heures creuses pour attirer plus de passagers dans nos trains».

Le rapport souligne également l’importance de travailler simultanément sur les différentes composantes de ce transfert modal. «Tout cela nécessite une vision globale, ambitieuse et à long terme, soutenue par une bonne coopération entre les différentes entités. C’est la dynamique et l’objectif que je poursuis depuis trois ans et que nous avons décliné dans la Vision ferroviaire 2040», a ajouté le ministre.

Retrouve toute l’actu sur Metrotime.be