Bruxelles sans voiture, comme Ljubljana, ça donnerait quoi?
En matière de mobilité douce, Ljubljana fait figure de pionnière. Depuis 2007, la capitale slovène a aménagé son centre-ville de manière à ce que certains secteurs soient exclusivement réservés aux piétons et aux cyclistes. Et si Bruxelles faisait pareil?
À travers l’Europe, de plus en plus de villes font le choix de réduire le trafic automobile pour lutter contre la détérioration de la qualité de l’air et la pollution sonore. À Bruxelles, cela s’est d’abord traduit par l’instauration d’une zone à faibles émissions, et ensuite par le nouveau plan de circulation favorisant les transports en commun et la pratique des mobilités douces (marche, vélo, trottinette, etc.) Et si l’on poussait le curseur encore un peu plus loin pour imaginer, à l’instar de Ljubljana, la capitale slovène, un centre-ville sans voiture? Ça donnerait quoi?
Dott, l’opérateur de trottinettes et vélos électriques en libre-service, s’est prêté à l’exercice. La compagnie a créé une série de visuels pour montrer à quoi ressembleraient les capitales européennes si elles étaient pensées avec un focus sur les personnes et non sur les voitures. Ces illustrations ont été conçues pour «ouvrir le débat» et «inspirer un futur où les centres-villes seraient libres de la congestion et de la pollution des voitures particulières», souligne Dott.
Des villes «transformées»
La vision présentée par Dott s’articule notamment autour de trois axes pour améliorer la qualité de vie en ville: plus d’espaces verts, des espaces publics vivants, accessibles et exploitables ainsi que des déplacements efficients grâce à la combinaison des véhicules partagés et des transports publics. Dans ce scénario, trottinettes et vélos partagés sont intégrés de manière responsable et respectueuse des citadins, avec des places de stationnement définies à proximité des stations de transports en commun.
«Nos villes peuvent véritablement être transformées si on pense le transport différemment», insiste le co-fondateur et PDG de Dott, Henri Moissinac. «S’il y a la bonne infrastructure, un voyage sûr, efficace et abordable est possible sans voiture», ajoute-t-il, en précisant que ses engins de micromobilité partagée (en utilisation simple ou combinée aux transports en communs) peuvent réellement contribuer à transformer nos capitales.