Israël, Jordanie, Egypte : est-il sûr de voyager dans ces pays ?
Alors que les vacances de la Toussaint ont commencé, certains voyageurs qui avaient misé sur la saison automnale pour découvrir le Proche-Orient s'interrogent sans doute sur la nécessité d'annuler leur déplacement en Israël, compte tenu du conflit armé. D'autres vacanciers qui avaient choisi de visiter des pays limitrophes comme la Jordanie ou l'Egypte se posent autant la question. L'obtention d'un remboursement est loin d'être une évidence dans nombre de cas...
Le ministère des Affaires étrangères est clair à propos d'un projet de voyage en Israël :
Vous auriez pu en effet espérer une compensation dans la mesure où vous avez sans doute réservé un séjour à l'hôtel. Dans ce cas, un remboursement n'est pas une évidence contrairement à ce que l'on pourrait croire malgré la situation. Il est impératif de vérifier les conditions d'annulation de l'hôtel auprès duquel la réservation a été réalisée. Par exemple, si vous avez opté pour un tarif non remboursable, la seule solution consistera à négocier le report du séjour auprès de l'établissement.
Par ailleurs, on pourrait imaginer que les assurances voyages seraient une solution sauf que le Centre Européen des Consommateurs prévient que celles-ci "excluent généralement lesrisques climatiques(cyclones, tsunamis…),sanitaires(dengue…) etpolitiques(attentats, guerre civile…) de leurs conditions générales". Mieux vaut donc vérifier du côté des autres assurances, comme celles rattachées à une carte bancaire, pour tenter d'obtenir un dédommagement.
Enfin, dans le cas d'un voyage à forfait, c'est-à-dire d'un pack comprenant le vol et l'hôtel vendu par une agence de voyage, les vacanciers doivent se voir proposer une autre destination (ou d'autres dates de départ), sinon obtenir un remboursement des sommes versées, dans le cas où l'émetteur du séjour décide de l'annuler. Par contre, si le voyageur fait la demande pour ne pas partir, il faudra là aussi faire preuve de négociation. Et si c'est positif, un remboursement est envisageable.
Rappelons que le Seto, le syndicat des entreprises de tour-operating, a recommandé aux agents de voyage d'annuler les départs vers Israël et qu'ils peuvent proposer des avoirs. Sachez qu'en tant que voyageurs, on a le droit de les refuser.
En Jordanie
Il y a quelques jours, l'office de tourisme du royaume du Temps (Jordan Tourisme Board) a partagé les témoignages de voyageurs actuellement sur place, soulignant que "le Royaume Hachémite est calme et accueillant. Dans la capitale Amman, où plusieurs manifestations ont eu lieu, ces visiteurs étrangers assurent en effet ne pas se sentir en danger. Une situation que nous pouvons confirmer concernant la situation à Amman ou Madaba autant qu'aux abords de la Mer Morte où des contrôles policiers sont très réguliers. D'ailleurs, le ministère des Affaires étrangères ne déconseille pas la destination et appelle seulement à se tenir à l'écart des manifestations. Les voyageurs qui ont ainsi prévu d'atterrir au pays de Petra peuvent ainsi difficilement prétendre à un remboursement en cas d'annulation, sauf cas particulier. Depuis le début de l'année, les touristes sont bel et bien revenus à Petra, ancienne capitale de la civilisation nabatéenne qui a accueilli le tournage du film "Indiana Jones et la dernière croisade", puisque plus de 1,4 million de visiteurs ont d'ores et déjà été comptabilisés.
En Egypte
Le pays des pharaons partage aussi une frontière avec Israël au niveau de la région du Sinaï, très appréciée des plongeurs se rendant à Sharm-El-Sheikh. Les baroudeurs pourraient ainsi s'interroger sur la sécurité d'un déplacement dans cette zone. Du côté du ministère des Affaires étrangères, rien n'est déconseillé. Si un voyageur décide de ne pas honorer une réservation, les conditions expliquées plus haut s'appliquent et seule la négociation pour prétendre à un remboursement peut être envisagée.
Il y a quelques jours, l'avocate fondatrice du cabinet Equinoxe Avocats a confié au média professionnel L'Echo Touristique que "une situation préoccupante de manière générale, ou la peur, alors que le pays et la région où est prévu le séjour sont "safe" et non-déconseillés par le Seto (le syndicat des tour-operators) ou le Quai d’Orsay, ne devrait pas à mon sens ouvrir le droit à une annulation du voyage avec remboursement sans frais".
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