La SNCB face au défi du recrutement: «Nous allons engager près de 2.000 personnes chaque année pendant 10 ans»
Depuis le 4 septembre dernier, quatre trains IC circulent à nouveau chaque heureentre Anvers-Central et Bruxelles-Midi. Ça ne paraît pas grand-chose mais pourtant, ça veut dire beaucoup. Pendant près d’un an et demi, la compagnie ferroviaire avait dû réduire ces connexions à trois par heure. La raison? Le manque de personnel. Il faut dire que la SNCB fait face à des pénuries de personnel qui durent depuis plusieurs mois maintenant. Cela concerne aussi bien les conducteurs de train que les accompagnateurs. La bonne nouvelle, ce sont les perspectives d’emploi en nombre pour de nombreux profils, même peu diplômés et sans expérience. La mauvaise nouvelle, c’est que ces emplois nécessitent une formation et le temps presse. En effet, dès la fin de cette année, le nouveau plan de transport entrera en vigueur avec davantage de trains notamment le matin et le soir. L’équation semble complexe, voire insoluble, mais l’enjeu est crucial.
Les raisons de la pénurie
Mais comment la SNCB est-elle arrivée à un tel manque de personnel? «La SNCB n’a pas le monopole de cette situation. C’est lié à un ensemble de facteurs. Tout d’abord, il y a un facteur local lié à la province d’Anvers. Le port d’Anvers est un très gros employeur et il y a de la concurrence entre employeurs. Il y a aussi eu un effet Covid où nous avons perdu un an dans la capacité de recrutement car notre besoin d’engagement était moindre à ce moment-là. Enfin, c’est aussi une question générale de société sur le fait d’attirer des candidats vers ce type de métiers, mais aussi de fidéliser les travailleurs. C’est vraiment un défi sur lequel on travaille », indique le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet à Metro.
2.000 personnes par an pendant 10 ans
Comment la SNCB va-t-elle faire pour engager davantage de personnel alors qu’elle doit déjà faire face à des pénuries? Le ministre Gilkinet confirme les difficultés que rencontre actuellement la SNCB pour recruter certains profils, notamment des conducteurs et des accompagnateurs de train. « Si on veut faire rouler plus de train, il faut plus de personnel. C’est la raison pour laquelle, nous allons engager près de 2.000 personnes chaque année pendant 10 ans.», déclare le ministre à Metro.
Un vrai potentiel d’emploi
«La SNCB recrute de nouvelles personnes, dont de nombreux accompagnateurs de train. Pourvoir tous ces postes vacants n’est pas facile sur un marché du travail tendu comme nous le connaissons aujourd’hui dans un certain nombre de régions. Des efforts continus sont déployés, mais cela demande du temps. Car une fois recrutés, les nouveaux accompagnateurs de train suivent un programme de formation de quatre mois avant de pouvoir être déployés efficacement», explique Dimitri Temmerman, le porte-parole de la SNCB.
«J’adresse un message aux personnes qui cherchent du boulot ou qui s’interrogent sur leur carrière future: il y a un potentiel d’emploi dans le secteur du chemin de fer qui est vraiment important et qui mérite d’être envisagé. Ce sont des métiers variés avec des entreprises qui forment leurs travailleurs et qui acceptent des travailleurs de toute formation de base. Des personnes sans diplôme peuvent avoir une évolution de carrière et trouver leur place. La SNCB et Infrabel sont de très bons employeurs, très inclusifs, et j’espère qu’on pourra trouver dans les lecteurs de Metro des candidats aux nombreux emplois disponibles», conclut le ministre Georges Gilkinet.
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