Où a-t-on le plus de chance de trouver une place libre dans un train?

C’est une question que se posent de nombreux voyageurs et à laquelle nous allons tenter de répondre aujourd’hui: où y a-t-il le plus de places libres dans un train? Metro a mené l’enquête.

par
Thomas Wallemacq
Temps de lecture 5 min.

Trouver une place libre en heure de pointe dans un train s’apparente parfois à un véritable parcours du combattant. Après des années à prendre le train matin et soir, la plupart des navetteurs ont leurs petites habitudes et mettent en place une véritable stratégie. Ils savent exactement où attendre sur le quai pour monter dans le train et avoir une place assise quasiment assurée. «Aux heures de pointe, certains navetteurs ont leur habitude. Il n’y a pas leur nom sur leur siège mais c’est tout comme. Quand leur place habituelle est prise, on voit à leur tête que leur journée commence mal», nous confie un contrôleur.

Néanmoins, la question mérite quand même d’être posée sérieusement. Lorsqu’on ne connaît pas la ligne ou l’horaire, où a-t-on le plus de chance de trouver une place libre lorsqu’on monte dans un train? Pour y répondre, nous avons interrogé plusieurs contrôleurs et conducteurs de train et vous allez le voir, ils livrent un éclairage intéressant.

Direction les extrémités?

À partir de notre expérience d’une dizaine d’années sur le rail belge, nous avions notre petite idée sur la question. Il nous semblait plutôt évident que les wagons situés aux deux extrémités du convoi étaient les moins occupés. Rapidement, tous nos interlocuteurs ont balayé cette hypothèse. Le conseil qui leur vient spontanément en tête est de s’éloigner le plus possible des escaliers et des points d’accès. «Vous pouvez observer cela si vous prenez un train aux heures de pointe à la gare d’Etterbeek. Vous allez assister à un phénomène ‘magnifique’. Il faut parfois trois minutes pour faire embarquer tout le monde car la plupart des voyageurs attendent aux mêmes portes», nous confie Jean-Philippe, un contrôleur en gare d’Ottignies. «D’ailleurs, c’est bête à dire mais on perd du temps et les trains prennent parfois du retard parce que tous les gens veulent monter par la même porte», enchérit Stéphane, un de ses collègues conducteur qui prenait part à la conversation.

Pour expliquer cette tendance, le contrôleur a sa petite idée. «Les gens n’ont plus le temps et veulent se déplacer le moins possible. Donc, en gros, ils sortent de l’escalier et ils montent à la première porte qu’ils voient», conclut Jean-Philippe, un peu dépité. Pour le duo, il faut donc s’éloigner des points d’accès au quai et bien s’éparpiller le long du quai. «Mais attention, car si vous allez trop au bout, il va falloir cavaler pour monter dans le train», met en garde Jean-Philippe.

Pour un autre contrôleur interrogé à bord d’un train, il y a quand même une petite tendance à avoir plus de place libre dans la première voiture. Est-ce par peur des accidents? C’est une piste pour notre interlocuteur. Il souligne d’ailleurs que si la plupart des voyageurs préfèrent s’asseoir dans le sens de la marche, en cas d’accident sur le rail, ce qui reste rarissime, mieux vaut être installé dans le sens contraire. Vous voilà prévenu !

Où se trouvent les voitures de première classe?

Parfois, la composition du train peut parfois aussi jouer des tours aux voyageurs. En effet, il suffit de se retrouver face à un wagon de première classe pour que leurs plans de trouver un siège inoccupé soient déjoués. Mais est-il possible de prédire à l’avance où se situera la première classe? Pas vraiment. La seule solution d’obtenir d’éventuels indices sur la position des voitures de première classe, c’est de lire le panneau d’annonce sur le quai et d’écouter les annonces en gare. Mais ce n’est pas systématique.

En bas ou en haut?

Nous avons profité de notre enquête pour poser une autre question qui nous turlupinait à nos interlocuteurs: quand on se retrouve face à un train à deux étages, a-t-on plus de chance de trouver une place libre en haut ou en bas? Malgré leur expérience, les contrôleurs interrogés avaient du mal à dégager une véritable tendance. «Si on part du principe de la paresse, il y a moins de marches pour aller en bas et les gens ont peut-être plus tendance à aller en bas. Mais il n’y a pas vraiment de règles», admet un contrôleur. Un autre nous a confirmé le phénomène. «Je ne sais pas si c’est à cause de la fainéantise mais vous trouverez plus facilement de la place à l’étage», nous affirme un contrôleur en service depuis six ans.

Avec tous ces petits conseils, vous devriez optimiser vos chances de trouver une place assise en montant dans un train déjà bien rempli.

Et si vous voyagez avec un vélo?

Quand il s’agit de trouver une place, les choses peuvent parfois se compliquer pour celles et ceux qui voyagent avec un vélo. «Quand c’est un train Desiro, c’est assez facile car il y a une signalétique qui indique en grand sur la voiture où il faut monter. Cela dépend comment les automotrices sont disposées, mais c’est souvent en tout début et en toute fin de convoi, parfois au milieu. Dans les autres trains, les wagons qui peuvent accueillir des vélos sont plus souvent rejetés aux extrémités», nous indique un contrôleur. Mais il n’y a pas de règles préétablies. Malheureusement pour les voyageurs, que ce soit via l’application SNCB ou les indications en gare, la situation des wagons pour les vélos n’est jamais indiquée à l’avance.